dimanche, février 26, 2006

Livre noir de l'intercommuanalité

Deux députés présentent un «livre noir de l’intercommunalité»

Deux députés UMP, Patrick Beaudouin, maire de Saint-Mandé (Val de Marne) et Philippe Pemezec, maire du Plessis-Robinson (Hauts de Seine) et vice-président de la communauté d'agglomération des Hauts de Bièvre viennent de rendre public leur «livre noir de l’intercommunalité» et se disent «à la fois inquiets et attentifs vis-à-vis de la tournure que prend l’intercommunalité en France et notamment en région urbaine et périurbaine.»

A l’issue de cette enquête (*), les deux députés constatent «que le coût (structurel et fiscal) de cette coopération dans les grandes villes et leur banlieue l’emporte trop souvent sur les bénéfices supposés de la mutualisation.»

Le constat est plus que sévère: «fiscalité mal maîtrisée», «absence trop fréquente d’économies d’échelle», «doublons de poste», «coquilles vides remplies artificiellement par une communication excessive», «intercommunalités d’aubaine sans projet concret», etc.

(*) Ces conclusions sont dressées au terme d’une enquête auprès de 250 maires dans 19 départements métropolitains (Alpes Maritimes, Aveyron, Cantal, Finistère, Gard, Gironde, Ille et Vilaine, Isère, Nord, Pas-de-Calais, Puy-de-Dôme, Haut-Rhin, Rhône, Saône et Loire, Seine Maritime, Seine et Marne, Yvelines, Val de Marne, Val d’Oise), avec 33% de réponses.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de prendre connaissance de l'article sur le "livre noir de
l'intercommunalité". En fait, Le rapport des deux députés va dans le même sens que celui, récent, de la Cour des Comptes. Il pointe des dérives effectivement fréquentes. Ce n'est pas une raison pour jeter le bébé avec l'eau du bain...

Les surcoûts constatés mettent surtout en évidence de mauvais choix en termes de compétences transférées, et de transferts des moyens correspondants. Et surtout l'absence de véritables projets de territoire sans lesquel, effectivement, l'intercommunalité n'est qu'une coquille vide.

Il serait beaucoup plus intéressant, mais sans doute plus difficile, de chiffrer le coût de la "non-intercommunalité" (concurrence ruineuse entre communes, doubles-emplois, absence de cohérence, absence d'ambitions, etc.) À quand une étude honnête et indépendante
dans ce sens ?

Anne

pratclif a dit…

Je suis d'accord avec vous. L'intercommunalité doit permettre des économies d'échelle, donc de meilleurs services à la population et pourquoi pas des réductions de coûts ou une mondre croissance de ceux-ci.

L'intercommunalité à minima n'est sans doute pas la bonne voie. Autant en rester au Sivom. Raison donc d'exprimer notre préférence pour une intercommunalité de projets;