L'IFRAP publie des articles très sérieux sur sa revue Société Civile (j'y suis abonné). Mais il n'est pas donné à tout le monde de suivre car ce n'est pas d'un style facile. Pour un tel sujet, cela mériterait d'être "traduit" en langage courant afin que la majorité des lecteurs puisse se rendre compte de l'énorme importance de cette réforme et des retombées qu'elle va susciter (si elle abouti).
Je vous recommande vivement la revue alternatives économiques en complément de l'IFRAP. Je suis abonné annuel avec consultation de toutes les archives pour 54€/an; et justement en cliquant sur le lien vous trouverez des éléments de réponse à votre question sur la suppression de la TP.
Je viens de faire un tour sur le site de "alternatives économiques"que vous recommandez. J'y remarque d'abord une référence à "Libération" ce qui, à mes yeux, suscite de la méfiance, tant ce titre est éloigné de l'impartialité. A lire l'article plus avant, mes raisons de méfiance se confirment. C'est typiquement de la prose de gauche qui ne connait que le moyen des prélèvements pour tenter, sans succès, de règler une question. Cela propose de revenir à une taxation plus large pour la TP car les besoins sont "immenses" , bien sur. Jamais et nul part, il n'est question de réexaminer les postes de dépenses et leurs bien-fondés. Si l'on suivait ces gens, on pourrait rapidement reprendre le titre d'un ancien ouvrage "TOUS FONCTIONNAIRES". Ce serait le bonheur. Quant à savoir comment alors assurer les salaires, avantages et retraites de tous ces braves gens, mystère. Merci quand même.
C'est vrai qu'alternatives économiques a une teinte gauche, disons plutôt socialiste au sens philosphique. Cela ne m'empêche pas de les lire et d'apprécier souvent. On ne sortira jamais du débat libéralisme/socialisme; ce sont les deux faces d'une même médaille: l'économie politique et sociale, au service de la communauté des individus.
Je reprends votre propos après un nuit de réflexion. J'ai été longtemps un adepte du discours "trop de fonctionnaires"; et de "la dépense publique bride la croissance économique en empêchant les ménages de dépenser plus de produits et services marchands qui font marcher l'économie". C'est le discours de "contribuables associés" auquel "Tous Fonctionnaires" se réfère et l'Ifrap à sa manière, mais plus nuancée, fait dans le même registre. Mais je crois que le problème de fonds n'est pas là. Le problème de fonds c'est où mène cette économie de croissance exponentielle de la production/consommation matérielle, de sa relation avec l'environnement, avec les ressources naturelles disponibles, et vis à vis des peuples de la planète qui meurent de faim?
Le secteur publique (et les non actifs) prélèvent sur le secteur marchand ce qu'il(s) consomme(nt) en produits et services marchands. Et ce prélèvement par les non productifs marchands, est la cause du déficit structurel depuis 30 ans et de la croissance de la dette. Penser que la croissance économique cad. croissance de la production marchande et de sa consommation va résoudre cela, c'est la doxa économique depuis 30 ans et la fin des 30 glorieuses. Le secteur public doit réduire sa dépense! La dépense c'est plus de 70% de personnels! Où sont les personnels à supprimer? Voilà le débat aujourd'hui; mais personne n'ose dire qu'une autre solution c'est la baisse de la production/consommation matérielle pour tout le monde. On n'ose pas le dire parce qu'on ne sait pas comment faire. Remplacer croissance quantitative par croissance qualitative?
Et la financiarisation de la société ajoute encore au désordre; car des segments de la société capitaliste internationale ne veulent prêter leur argent qu'à condition avoir des rendements élevés de plus de 15% sur capitaux investis ce qui correspond à une attente de 15%+ de croissance de la production/consommation matérielle...
Bref, c'est le dilemme de notre époque. Autrefois ce genre de dilemme a conduit aux guerres de 14-18 et 39-45. Demain ce sera sans doute une autre forme de guerre comme celle qui pointe son nez en Irak, au Pakistan, en Afghanistan... Chine, Inde et autres s'accaparant les ressources de la planète comme nous l'avons fait du temps de la colonisation... terrorisme etc.. bref je ne suis pas optimiste. Mais Homo.sapiens s'en est toujours sorti jusque maintenant.
Et pour revenir à Alternatives économiques, qui porte bien son nom dans "alternatives", je crois qu'ils nous aident à sortir de la doxa économique.
7 commentaires:
L'IFRAP publie des articles très sérieux sur sa revue Société Civile (j'y suis abonné). Mais il n'est pas donné à tout le monde de suivre car ce n'est pas d'un style facile. Pour un tel sujet, cela mériterait d'être "traduit" en langage courant afin que la majorité des lecteurs puisse se rendre compte de l'énorme importance de cette réforme et des retombées qu'elle va susciter (si elle abouti).
Je vous recommande vivement la revue alternatives économiques en complément de l'IFRAP.
Je suis abonné annuel avec consultation de toutes les archives pour 54€/an;
et justement en cliquant sur le lien vous trouverez des éléments de réponse à votre question sur la suppression de la TP.
Je viens de faire un tour sur le site de "alternatives économiques"que vous recommandez. J'y remarque d'abord une référence à "Libération" ce qui, à mes yeux, suscite de la méfiance, tant ce titre est éloigné de l'impartialité. A lire l'article plus avant, mes raisons de méfiance se confirment. C'est typiquement de la prose de gauche qui ne connait que le moyen des prélèvements pour tenter, sans succès, de règler une question. Cela propose de revenir à une taxation plus large pour la TP car les besoins sont "immenses" , bien sur. Jamais et nul part, il n'est question de réexaminer les postes de dépenses et leurs bien-fondés. Si l'on suivait ces gens, on pourrait rapidement reprendre le titre d'un ancien ouvrage "TOUS FONCTIONNAIRES". Ce serait le bonheur. Quant à savoir comment alors assurer les salaires, avantages et retraites de tous ces braves gens, mystère. Merci quand même.
C'est vrai qu'alternatives économiques a une teinte gauche, disons plutôt socialiste au sens philosphique. Cela ne m'empêche pas de les lire et d'apprécier souvent. On ne sortira jamais du débat libéralisme/socialisme; ce sont les deux faces d'une même médaille: l'économie politique et sociale, au service de la communauté des individus.
Je reprends votre propos après un nuit de réflexion. J'ai été longtemps un adepte du discours "trop de fonctionnaires"; et de "la dépense publique bride la croissance économique en empêchant les ménages de dépenser plus de produits et services marchands qui font marcher l'économie". C'est le discours de "contribuables associés" auquel "Tous Fonctionnaires" se réfère et l'Ifrap à sa manière, mais plus nuancée, fait dans le même registre. Mais je crois que le problème de fonds n'est pas là. Le problème de fonds c'est où mène cette économie de croissance exponentielle de la production/consommation matérielle, de sa relation avec l'environnement, avec les ressources naturelles disponibles, et vis à vis des peuples de la planète qui meurent de faim?
Le secteur publique (et les non actifs) prélèvent sur le secteur marchand ce qu'il(s) consomme(nt) en produits et services marchands. Et ce prélèvement par les non productifs marchands, est la cause du déficit structurel depuis 30 ans et de la croissance de la dette. Penser que la croissance économique cad. croissance de la production marchande et de sa consommation va résoudre cela, c'est la doxa économique depuis 30 ans et la fin des 30 glorieuses. Le secteur public doit réduire sa dépense! La dépense c'est plus de 70% de personnels! Où sont les personnels à supprimer? Voilà le débat aujourd'hui; mais personne n'ose dire qu'une autre solution c'est la baisse de la production/consommation matérielle pour tout le monde. On n'ose pas le dire parce qu'on ne sait pas comment faire. Remplacer croissance quantitative par croissance qualitative?
Et la financiarisation de la société ajoute encore au désordre; car des segments de la société capitaliste internationale ne veulent prêter leur argent qu'à condition avoir des rendements élevés de plus de 15% sur capitaux investis ce qui correspond à une attente de 15%+ de croissance de la production/consommation matérielle...
Bref, c'est le dilemme de notre époque. Autrefois ce genre de dilemme a conduit aux guerres de 14-18 et 39-45. Demain ce sera sans doute une autre forme de guerre comme celle qui pointe son nez en Irak, au Pakistan, en Afghanistan... Chine, Inde et autres s'accaparant les ressources de la planète comme nous l'avons fait du temps de la colonisation... terrorisme etc.. bref je ne suis pas optimiste. Mais Homo.sapiens s'en est toujours sorti jusque maintenant.
Et pour revenir à Alternatives économiques, qui porte bien son nom dans "alternatives", je crois qu'ils nous aident à sortir de la doxa économique.
et justement en rapport avec la financiarisation, voici un article d'une spécialiste de la banque. Cliquer.
Voyez aussi ce lien.
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