vendredi, juin 24, 2011

Déchets; rappels sur la filière depuis la maison jusqu'à la décharge ultime

J'ai appris qu'un importante réunion du SMIDDEV doit se dérouler aujourd'hui concernant la décharge de Bagnols en forêt. Il faut s'attendre aux habituels confrontations entre les participants et le maire de Bagnols Michel Tosan. Quelle que soit l'issue, il est bon de rappeler les différentes étapes de la filière, dont la décharge de Bagnols n'est que le terme ultime à savoir l'enfouissement des déchets dits "ultimes" cad. non recyclables, non valorisables par le tri. L'objectif à atteindre est de minimiser cette quantité de déchets ultimes à enfouir.

A la maison chacun doit trier ses déchets - verres, emballages, cartons, papiers et journaux, les porter aux points de tri volontaires et placer ces déchets de tri dans les containers dédiés. De là, ces déchets sont acheminés vers des centres de tri où les déchets sont triés davantage et préparés pour être expédiés vers des industriels de recyclage. Chez nous, c'est le centre de traitement du Muy exploité par Pizzorno qui fait ces opérations. Dans l'ouest des AM, c'est le centre de Sivades à Cannes la Bocca et ce pour l'ensemble du département des AM (voir video).

Il faut ensuite porter en déchetteries, les encombrants - ferrailles et métaux, matelas, meubles, équipements électro ménagers, d'informatique, de jardin etc... Ces déchets sont aussi acheminés vers des filières de recyclage. Idem pour les déchets verts pour ceux qui ne peuvent pas les traiter chez eux.

Restent alors les déchets ménagers - épluchures, résidus alimentaires, films et sacs plastiques ... ceux qui disposent de jardins, peuvent réduire ces déchets au minimum en pratiquant le compostage. Ce sont ces déchets qui, actuellement, sont acheminés à Bagnols en forêt. Le SMIDDEV est donc en bout de ligne pour cela.

Mais on peut aller plus loin en extrayant la partie fermentescible des ordures ménagères puis en la compostant et/ou la méthanisant. C'est là un processus industriel supplémentaire qui pour l'instant est en dehors des objectifs du SMIDDEV. Rien n'interdit que les membres du Smiddev s'orientent dans cette voie et élaborent un projet.

Reste l'incinération. Si chaque commune pratique le tri au maximum, la quantité de déchets non recyclable doit être insuffisante pour alimenter un four moderne d'incinération. Il faut donc que plusieurs communes l'alimentent. Encore faut-il que ces déchets aient un pouvoir calorifique suffisant sinon il faut brûler du fuel pour compléter. C'est à ce stade que se pose la question enfouissement de déchets ultimes ou incinération .

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette situation s'ajoutant à celle des Alpes Maritimes dans leur ensemble, explique le projet camouflé de l'incinérateur soit-disant à Biomasse de Brignoles (Projet INOVA). L'Incinération des déchets ménagers implique une pollution très grave et quasi définitive de la région d'implantation.
Tout le problème est là et il faut détromper les Brignolais et refuser ce gigantesque incinérateur camouflé.
Conférence de Presse à Brignoles le Vendredi 1° Juillet à 15h00 au bar Le Longchamp.

pratclif a dit…

merci pour cette info; première réaction personnelle; la société INOVA France basée à Rueil Malmaison est filiale d'un groupe autrichien spécialiste de chaudières et d'installations thermiques, dont les incinérateurs d'OMr. Le projet de Brignoles ne dit pas son nom encore puisqu'il est restreint à la filière bois.... S'il s'agit d'un incinérateur collectif servant un grand nombre de collectivités... alors pourquoi pas? l'utilisation de bois servirait à fournir le pouvoir calorifique nécessaire au lieu d'utiliser du pétrole. Il y a déjà une montée de boucliers contre ce projet... comme les anti-éoliens, les anti-photovoltaïques, les anti-nucléaires qui sont aussi les pro super-marchés.... voir notamment l'article de "debout la république -section Var"

attendons d'en savoir plus sur ce projet.

pratclif a dit…

@l'anonyme du 25 juin 10:14
Votre réaction m'a incité à faire cette recherche. Voir le résultat.

pratclif a dit…

Voici rapporté par Var Matin ce 27 juin 2011, le CR de cette réunion de Smiddev (lien); réunion houleuse en effet. La position de Bagnols est certes minoritaire.... Mais je ne comprends pas pourquoi ce qui est RAISONNABLE à savoir la réduction du volume des déchets ultimes enfouis ne soit jamais abordé! et ce alors que la loi Royal de 1995 a déjà 21 ans!!!!

Anonyme a dit…

Si j'ai bien compris, il s'agit de savoir d'abord si la capacité d'approvisionnement en "bio-masse" et surtout en bois de chauffe de la région est en rapport avec les besoins de cette usine. Si ce n'est pas le cas et que la dite usine doive consommer des déchets au lieu de "bio-masse" il est clair que l'apellation est fallacieuse et qu'elle ne constitue qu'un argument pour faire passer un gros incinérateur dont les habitants ne voudraient pas. Une imposture, en somme. Ceci dit, que faire d'autre?

pratclif a dit…

C'est bien cela le contenu d'une étude dite de faisabilité en langage d'ingéniérie; on pourrait aussi brûler des boues de stations d'épuration séchées, puisqu'on ne sait pas quoi en faire en général et qu'on les enfouit. Brûler des ordures ménagères c'est autre chose comme vous le dites; c'est une UIOM cad. un incinérateur pas une unité de production d'électricité à partir de bio-masse, de loin la première des énergies renouvelables à l'heure actuelle.