samedi, octobre 12, 2013

à propos de l'interdiction de brûlage des déchets verts: communiqué de l'AdéFA (Fayence)

Notre maire a pris ce 9 octobre l'heureuse initiative d'organiser une réunion d'information sur les nouvelles règles régissant l'usage du feu dans l'entretien de nos  terrains et jardins.

Européens convaincus nous ne pouvons que constater tristement une déclinaison locale absurde de dispositions qui peuvent bien entendu avoir leur logique à un niveau plus global, en particuliers dans les zones urbaines soumises à des contraintes de pollution.

Ainsi la règle devient l'interdiction de l'usage du feu pour traiter nos déchets verts, et les exceptions à cette règle de base, qui n'a aucun sens pratique dans notre canton, sont très loin de constituer un ensemble susceptible d'envisager une mise en oeuvre neutre et efficace.

Pour l'efficacité on note que l'accompagnement logistique est, comme trop souvent dans notre pays, absent au rendez vous.
La préfecture sort un texte et il appartiendrait aux collectivités concernées de traiter sans préavis quelques milliers de tonnes de déchets supplémentaires dans un contexte déjà déséquilibré … on marche sur la tête pour le court terme!

Pour la neutralité, nous demanderons aux écologistes susceptibles de trouver positive cette évolution de réfléchir quelques secondes.
Notre territoire, qui a pratiqué comme beaucoup d'autres l'usage du feu vert depuis quelques millénaires sans effet sur pollution visible et taux de CO2, a connu de la fin du 19° au milieu du 20° une période de désertification agricole avec abandon des oliveraies qui constituaient le pilier de nos équilibres ruraux et de nos paysages; le gel de 1956 aurait pu conduire d'ailleurs à un abandon de cette culture.
Depuis, de nouveaux habitants, résidents secondaires et retraités disposants de moyens financiers notables pour une large part, ont repris sur les surfaces de friches devenus forêts des terrains remis très souvent aux normes anciennes avec régénérations d'oliveraies cachées sous chênes et pins, plus divisées mais entretenues avec soin et qui redonnent à nos collines un aspect et un charme pas très loin de l'antique… même si c'est souvent au prix d'un certain mitage qui a pu devenir excessif.

Ces jardiniers de nos paysages se voient donc mis à la corvée, transporter sans moyens vers des lieux mal équipés les tailles indispensables à la préservation de leurs cultures favorites, tailles qui ne pourrons être recyclées utilement avant des années avec un transport plus polluant que leur combustion traditionnelle…

La messe nous paraît dite, le courrier ci joint encourage notre maire et ses collègues à rechercher très vite une adaptation minimale du texte varois, par exemple en s'inspirant de celui des Alpes Maritimes plus pragmatique…, curieux n'est ce pas que la loi ne soit plus la même d'un département à l'autre?

AdéFa (Association de défense des Fayençois)

Pour en savor plus:
- Arrêté préfectoral du 16 mai 2013 sur l'emploi du feu dans le Var
il est important de voir dans quelles conditions  on peut brûler (articles 11 et 12)
- Memento relatif à cet arrêté préfectoral
- Les billets du blog sur le brûlage des déchets verts.
- L'information donnée par la mairie de Fayence

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pense que même d'un point de vue strictement écologique le remède est pire que le mal : ces restrictions à l'incinération des végétaux vont développer les décharges sauvages de branchages, d'où une augmentation des risques de feux de forêt. La nature n'obéit pas aux arrêtés préfectoraux et continue à croître !
Par ailleurs, la notion de débroussaillage dans la zone non exclue est ambigüe. En effet, si on laisse en place les tailles de nos arbustes dans la limite des 50 m de notre propriété alors celle-ci va automatiquement devenir embroussaillée ! Son débroussaillage consistera finalement à bruler ces branchages !
On espère donc que les gardes en charge d'appliquer ce texte seront le faire avec discernement et sans zèle excessif. En revanche, les gendarmes (absents de la réunion) risquent d'avoir une interprétation du texte beaucoup moins nuancée que celle du représentant des forestiers.

Anonyme a dit…

Interceptée une interrogation sur les centrales à charbon en Allemagne en remplacement des centrales nucléaires..... là, pas de pollution ???
Simple question.

Anonyme a dit…

Aucune inquiètude, citoyens ! Veolia déchets verts, va s'occuper de votre problème... maintenant libérée de son boulet dans les transports, va vous mettre sur la paille !!!
IRON Nick.

William Dumont a dit…

Il est un peu facile de mettre sur le dos des écologistes la "pensée unique" à l'origine de ce texte réduisant une prétendue liberté commode de brûler à l'air libre n'importe quoi. Cet arrêté Préfectoral était inévitable dès lors que la disposition qu'il applique n'est que la transposition du Code de l'Environnement qui contient des Lois décidées par les représentants du Peuple (Sénat et Assemblée Nationale) et leurs décrets d'application. C'est aux collectivités locales, qui ont la compétence du Service Public de Gestion, et notamment collecte, des Déchets de ne pas se contenter de diffuser, sans réfléchir, des textes qui leur sont notifiés pour application mais de prendre toutes les mesures pour permettre cette application en fonction des moyens existants ou à créer. Dans cet esprit, dans le canton de Fayence semble se poser un problème de nombre de Déchèteries nécessaires, avec des moyens suffisants et permettant les apports faciles dans le temps et l'espace pour les particuliers, (Actuellement une déchèterie à Tourrettes pour toute la Communauté de communes). Il faut peut-être aussi réfléchir à des sites intermédiaires d'apports volontaires et leur mode d'emploi. Il faut enfin penser à la création et l'organisation de moyens collectifs municipaux en faveur des personnes handicapées, âgées, ou malades...
Peut-être qu'au moment de solliciter leur ré-élection, les Ediles réfléchiront à leur utilité et notamment à tout cela.
William Dumont, Association Bagnolaise d'Information