jeudi, juillet 03, 2014

Newsletter de François Cavallier, Vice Président du Conseil Général - Maire de Callian - JUILLET 2014 - N°28

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Newsletter de François Cavallier, 
Vice Président du Conseil Général - 
Maire de Callian - JUILLET 2014 - N°28

Edito : le réalité, éternel butoir des réformes idéologiques


La réforme institutionnelle à laquelle j'ai déjà consacré plusieurs billets arrive devant la représentation nationale, et essuie le feu nourri du Sénat, pourtant (pour l'instant) majoritairement à gauche. Cette résistance n'est pas très bien ressentie par les media nationaux, qui parlent de lobbying de caste : il faut être élu local pour savoir à quel point le Sénat est, contrairement à l'Assemblée Nationale, qui est surtout un théâtre, le lieu de la remontée du réel. Je suis habitué à l'argument : quand on est conseiller général, on est le moins bien placé pour s'opposer à la disparition des conseils généraux. Soit, même si je suis de toutes façons favorable à une réforme institutionnelle.
Ce qui est le plus frappant, ce n'est pas qu'on se demande si les conseils généraux doivent ou non disparaître : il est sain de se le demander, et d'avoir une réflexion sans tabous. Ce qui est gênant, c'est justement qu'il y a par ailleurs dans ce débat un tabou, qui porte bien évidemment sur les régions. Il y a bien débat sur leur nombre, puisqu'il est question de passer de 22 à 14 régions. Mais on n'entend personne, ou presque, aborder la question de savoir si le maintien des régions est si utile et incontestable qu'on ne puisse un instant, même à titre d'hypothèse, le remettre en question. Tout se passe comme si l'existence incontestable des régions jouait le rôle que jouent les postulats ou les axiomes dans les thoéories scientifiques ou philosophiques : il semble que ce soit là le tabou technocratique ultime...
Passons sur ce que tout le monde pressent confusément : tout donner aux hyper-régions, c'est perdre la proximité, c'est recentraliser et non plus décentraliser, et c'est créer des monstres aux frais de fonctionnement faramineux sans aucune vraie mutualisation. Qand il faudra aller à Marseille pour régler un problème de collège, de route, ou de prestation sociale, nous aurons bien progressé. Quand nous n'aurons plus que des élus issus d'un scrutin de liste, des apparatchiks ayant su grenouiller dans les partis sans aucun besoin d'un ancrage local, la démocratie aura bien avancé. Mais, dans le concret, nul ne sait qui, avec quelles compétences et quels moyens, subventionnera les petites associations qui sont l'un des derniers tissus vivants du lien social. Nul ne sait ce qu'il adviendra du patrimoine départemental : par exemple, quand les sources de la Siagnole seront aux mains de la région, et que le monopole de la SCP sur la fourniture d'eau sera ainsi devenu total, quel bienfait attendre pour l'usager en termes de concurrence ?
Une fois de plus, comme tel est toujours le cas avec les idéologues, la réalité est le cadet de leur souci : elle n'a qu'à se conformer aux dogmes ! Tout professeur de philosophie que j'aie pu être, je le sais bien, moi, que çà et là, la réalité résiste.

la bataille intercommunale n'est ni gagnée, ni finie

Le démembrement annoncé du Département aura sans doute des conséquences mécaniques à long terme dont on n'a pas aujourd'hui pleinement conscience. En effet, l'idée d'une répartition des charges et compétences anciennement dévolues aux conseils généraux aux régions d'un côté et aux intercommunalités (notamment métropolitaines) de l'autre suppose que ces entités aient une taille qui les en rende capables. C'est d'ailleurs bien pour cette raison que des variantes de la réforme prévoient que les conseils généraux gardent davantage de compétences et de durée de vie dans les départements les plus ruraux et où aucune intercommunalité d'une certaine taille critique minimale ne peut être constituée. Or ce n'est pas le cas du département du Var : il est hélas (je dis hélas parce que c'est sans doute ce qui enterrera notre ruralité) possible dans le Var de redessiner la carte intercommunale dans le sens d'intercommunalités plus grandes et plus assises sur les pôles urbains. En l'occurrence, il suffira de revivifier l'idée (à laquelle nous venions de nous opposer avec succès) de la grande agglomération Est-Var qui irait de Fréjus à Roquebrune en passant par Mons, et dont le loufoque nouveau canton dit de Roquebrune n'est qu'une préfiguration, pour atteindre le seuil en question. Je suis donc prêt à prendre les paris que nous aurons, avant longtemps, à lutter à nouveau contre cette absorption.

les gens du voyage à l'aérodrome


Du 14 juin au 30 juin dernier, le terrain de l'aérodrome de Fayence-Tourrettes a été envahi par plusieurs centaines de caravanes de la communauté évangéliste. Cette invasion a créé un vif émoi, et déchaîné sur les réseaux sociaux des commentaires parfois excessifs. Je ne souscris pas aux préjugés sur ces populations, mais je remarque de mon côté que l'AAPCA et le restaurant du vol à voile ont été extrêmement lésés dans leurs droits les plus élémentaires, et que le terrain est aujourd'hui en pitoyable état. Mais, pour certains gauchistes indécrottables, les vraies victimes sont les envahisseurs ! Ces âmes militantes, dans leur misérabilisme habituel, ont repris à leur compte l'argument avancé par M.le Préfet pour justifier du peu de résistance opposé par ses services à cette invasion : le canton de Fayence devant s'être équipé d'une aire de grand passage et ne l'ayant pas fait, cette invasion lui pendait au nez et se justifie par notre incapacité à assumer nos devoirs. Je passe sur le présupposé angélique de cette position : s'il suffisait de construire des aires de grand passage pour que les populations concernées s'y rendent spontanément, cela se saurait : dans la réalité, les aires construites par les élus sont souvent délaissées au profit de terrains privés mieux gazonnés, plus proches des commodités et des points d'attraction. Mais surtout, je veux rappeler ici que cette position est réglementairement fausse : le schéma départemental opposable sur le sujet ne prévoit pas d'aire de grand passage dans le canton de Fayence. Quand l'Etat avait souhaité, au nom de cette lecture, en imposer une sur la commune de Montauroux, la commune avait porté l'affaire devant le juge qui avait confirmé que notre canton n'en avait nulle obligation. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a pas lieu d'y réfléchir pour l'avenir, sans préjugés, mais sans angélisme.

Bulletin cantonal, mode d'emploi


Outre celles sur lesquelles je reviens ci-dessous au sujet de l'élection intercommunale, la parution de mon bulletin cantonal n°16 n'a pas manqué de susciter certaines réactions. Encore une fois, cerrains se plaignent que l'argent du contribuable soit consacré à ma propagande. J'ai beau répondre que ce bulletin est financé par la publicité et qu'il n'y entre pas un euro d'argent public, on me répond qu'il faut bien que je paye la personne qui écrit les articles ! Je suis donc bien obligé de répondre que je rédige moi-même tous les articles, hormis ceux des associations qui sont bien spur rédigées par elles. Une autre personne se plaint que je fasse un peu trop d'auto-promotion : mais c'est l'objet même, sans tromperie sur la marchandise, de ce bulletin, que personne n'est obligé de lire. Signalons enfin à la page 18 une erreur cartographique, la commune de Saint-Paul en Forêt ayant malencontreusement disparu : toutes mes excuses aux saint-paulois ! Enfin, et tant que j'en suis à ma communication, cette newsletter fera relâche début Août, sauf grande actualité, et vous reviendra début Septembre.

Humeur : les subventions du Département

L'article que j'ai consacré, dans mon bulletin cantonal n°16, à l'élection communautaire, n'a pas fait plaisir à tout le monde : ce n'en était d'ailleurs pas le but. Aussi attendri que je puisse être par les cris d'orfraie et les proclamations de candeur, j'ai à rester factuel : il a été de bon ton, pendant cette élection communautaire, de se plaindre de la baisse des subventions départementales et de me les imputer. Mieux encore, lorsque depuis lors je m'attache à démontrer à certains de mes collègues que certaines des subventions qu'ils ont reçues n'ont rien d'automatique et qu'elles tiennent bien à mes interventions, voilà les mêmes commençant à répéter, dans mon dos de préférence, que je fais du chantage aux subventions et que je bloque leurs dossiers. Je n'aurai donc gavé ceux qui disent le plus de mal de moi que pour m'entendre dire que je les fais chanter ou que je les affame...

Les subventions du moment


16/06/2014

Communauté de Communes: Festival de Quatuor à Cordes
30 000,00€


Agenda : quelques dates des jours à venir


4 et 5/7 : festival de jazz (Tourrettes)
7/7 : commission permanente et commission d'appel d'offres (Toulon)
9/7 : bureau de la commission locale de l'eau (Auribeau/Siagne)
17/7 : commission environnement (Toulon)

Et aussi, sur le site :




la martingale idéologique



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6 commentaires:

Anonyme a dit…

L'aérodrome de Fayence bientôt sécurisé
Publié le jeudi 10 juillet 2014 à 16h03 par Var-Matin
Le Syndicat mixte pour l’aménagement et le développement du Vol à Voile de Fayence/Tourrettes vient d’entreprendre des travaux afin de sécuriser le site aéroportuaire.
Ces travaux d'un montant de 20.000€ sont réalisés par l’entreprise Didier Pugnères (spécialiste en la matière).
Enrochements et chicanes ne laisseront passer que des véhicules légers et un fossé d’une longueur de plus de 500 mètres linéaires a été réalisé en périphérie de l’aérodrome.
Tout récemment, l'aérodrome a été envahi plusieurs jours par les gens du voyage. Engendrant une perte financière avec la fermeture du restaurant du club et l'annulation de manifestations au moment où débute la saison touristique.
Mesdames et messieurs qui défendez les gens du Voyage, trouvez normal que nous contribuables devons payer pour nous protéger de gens qui veulent nous imposer leur mode « libertaire » de vie ! A savoir s’installer là où ils le veulent sans payer un droit, bénéficier gratuitement de l’eau, de l’électricité !
Un citoyen normal qui voyage avec son camping-car a obligation d’aller dans un camping et payer sa place, son eau et son électricité !
Ces gens du voyage, ne donnent rien à notre société ! Alors qu’ils réclament des droits ! Mais de quel droit peut- on se permettre de réclamer sans donner si non que d’abuser d’une démocratie faible pilotée par des politiques énarques vivants dans des quartiers privilégiés et sous protection ! Soutenu par une tranche de population de gauche !
Un citoyen normal paye sa taxe d’habitation, sa taxe foncière, son eau, son électricité ! Ces gens doivent payer ou quitter notre territoire et nos politiques doivent changer les lois ! Il y en assez de payer pour des gens qui profitent de notre société sans rien donner !
De plus ces gens du voyage portent une forte nuisance là où ils passent par des actes de malveillances.
Que ceux qui les défendent les accueillent chez eux !
Dommage que ces 20 000€ ne soient pas utilisé pour aider certains de nos citoyens en difficultés !
Michel GRAILLE

Anonyme a dit…

NON
aux animaux dans les cirques ! ! !

Anonyme a dit…

Bonjour ,
Et la NewsLetter de François Cavallier , Vice Président du Conseil Général - Maire de Callian - du mois D' AOUT 2014 - N °29 alors ?

pratclif a dit…

Bonjour
Je n'ai pas reçu la NL N°29 et elle n'est pas sur le site de FC (Voir).
Si vous l'avez reçue par email, merci de me la transmettre à pratclif@gmail.com

pratclif a dit…

Relisez la NL de juillet. Il est dit qu'il n'y en aura pas en août mais en septembre.

Anonyme a dit…

A bon ça va alors .
Toutes mes excuses je n'avais pas lu la newsletter N° 28 de François Cavallier du mois de juillet .