vendredi, août 08, 2014

Stop aux exportations de surplus alimentaires en Afrique


Pattes de poulets congelés, lait en poudre, farine de blé … autant de produits alimentaires de base qui, revendus à bas prix aux consommateurs africains, étouffent les marchés locaux, rendent les pays dépendants des cours monétaires internationaux et provoquent une concurrence déloyale envers les producteurs locaux. Suite...

4 commentaires:

pratclif a dit…

Les pays développés d'aujourd'hui, Angleterre, États-Unis, France, ont pratiqué des politiques de développement avec comme instruments, le protectionisme, les droits de douane, la protection de leurs industries naissantes; ceci tout le temps que leurs industries devenaient fortes et cométitives. Aujourd'hui les mêmes pays, via le FMI, la Banque Mondiale et l'OMC veulent imposer aux autres pays l'économie néo-libérale, qui est le résultat de cette politique. Il faut lire de Ha-Joon Chang son livre "les mauvais samaritains"

Anonyme a dit…

Et si vous parliez un peu de ce que vous connaissez, au lieu d'emboucher la trompette des éternels pleurnichards? Pour avoir bien voyagé et observé dans ces pays africains, il serait plus juste de leur conseiller de se prendre réellement en mains. Lorsque l'on a vu le devenir d'exploitations agricoles montées même par les Taiwanais et DONNEES en bon état de fonctionnement aux "locaux", on cesse de se flageller.

pratclif a dit…

Pourtant l'asymétrie des échanges entre pays développés - États-Unis et Europe - est dénoncé par maints observateurs! Agriculture protégée en Europe et États-Unis interdiction de droits de douane (cf. OMC) pour les pays en développement... Voir ce qu'en dit Joseph Stiglitz par exemple dans "un autre monde, le fanatisme des marchés". J'ai aussi beaucoup voyagé et travaillé en Afrique de l'Ouest et de l'Est. La tendance de l'observateur peu averti est de dire "ces gens sont paresseux! c'est génétique, dû au climat" etc... "Qu'ils se prennent en mains." Mais ils ne sont pas paresseux, bien au contraire! qui chez nous ferait encore des km pour chercher de l'eau, ramasser du bois de chauffage ou travailler comme ils le font dans les champs? C'est la pauvreté des moyens, le manque d'infrastructures, d'éducation (voyez les écoles), qui les maintient dans cet état. Et l'asymétrie des moyens de l'échange y est pour quelque chose car les pays développés ont les moyens de pression y compris à l'OMC où pourtant chaque pays dispose d'une voix.

pratclif a dit…

Pour continuer cette discussion, j'ai fait des missions de consultant technique en Afrique pour les matières premières minérales: Algérie et Niger à Tamanrasset et Arlit Uranium; Tunisie plomb à Boujabeur et phosphate à Gafsa; Maroc anthracite à Jerada et phosphate à Youssoufia; Mauritanie fer à Zouerate; Sénégal phosphate à Taïba; Libéria et Ghana diamants et or; Côte d'Ivoire à la banque africaine de développement; RDC ex-Zaire et Zambia Cuivre; Uganda phosphate; Tanzania, Mozambique, Angola, Lesotho, Botswana, Malawi, Zimbabwe, Swaziland minéraux industriels. C'est principalment en Afrique noire que le problème de manque d'infrastructures et son impact sur le développement et le bien-être des populations d'observe. Ces pays entretiennent peu de relations entre eux, leurs échanges se font principalment avec le monde développé. Pour développer des infrastructures il faut des équipements industriels donc investir et ensuite entretenir ces équipements. Pour les acquérir il faut vendre à l'export les produits de leurs ressources, principalement les matières premières minérales (pétrole et minerais) et agricoles (café, cacao, fruits tropicaux...). Les anglais au 19è siècle, suivis par les allemands, les américains et les français, ont mis plus de 100 ans pour fabriquer les équipements industriels qui servent à notre bien-être. Les chinois et les indiens sont en train de répéter cela pour eux car ils sont 1.5 milliards, et par leurs exportations. Les pays Africains ne vont pas se mettre à fabriquer leurs propres équipements industriels car cela exige de la sidérurgie, des industries métalliques etc. Il faut donc que les termes de l'échange soient à leur avantage ce qui implique de la protection et des droits à l'exportation pour les produits dont nous ne pouvons pas nous passer.