lundi, décembre 08, 2014

Levens : visite du centre de convalescense Les Lauriers roses.


J'ai visité aujourd'hui le site "les Lauriers roses" à Levens (EHPAD). Les Lauriers-roses, site pionnier, alliant santé et développement durable : structures en bois et chaudière à bois équipée d'une pompe à absorption, panneaux voltaïques à énergie renouvelable (ENR). C'est également la première plateforme expérimentale de France de traitement des effluents hospitaliers. La chaudière à bois équipée d'une pompe à absorption permettra à terme de chauffer également l'école à proximité et, en été, de produire du froid, mais aussi de diviser par deux la facture énergétique. Dans les sous-sols, les visiteurs peuvent découvrir cette chaudière alimentée par la filière bois du département, notamment celle de Saint-Martin Vésubie. "Dix tonnes par semaine et un prévisionnel de trente tonnes avec le futur Ehpad et l'école" a expliqué le docteur Joël Sapir directeur de l'établissement, qui a rappelé que Force 06 garantit, auprès des fournisseurs, la qualité environnementale du bois, sec à 80 % et non polluant...
Plus:
- Visite de la chaufferie bois
- Levens: Les Lauriers-roses Actualités communales

7 commentaires:

pratclif a dit…

Levens est un vieux village perché, à l'Est de la Roquette sur Var, village qui surplombe le Var au dessus de St Martin. Levens a sa plaine où le village s'est étendu pour accueillir plus de monde. Ce centre "les lauriers roses" est dans la plaine au pied du vieux village; il s'est développé à partir d'une activité pré-existente. Dommage qu'on n'a pas fait pareil à la Chennevière.
On parle beaucoup en ce moment dans l'actualité économique, de la compétitivité, du CICE, du pacte de responsabilité et ce matin de la loi Macron! L'investissement la condition de la croissance de demain! mais qu'est-ce? la transition énergétique participe à cela. Il s'agit de la mise en œuvre de nouveaux modes de production et de consommation d'énergie qui correspondent aux conditions d'aujourd'hui et que nous anticipons pour demain. Il y a des entreprises et des utilisateurs qui sont prêts pour cela. Cela implique des investissements dans des équipements, des installations et des bâtiments nouveaux et les personnels formés pour les faire fonctionner. C'est donc une source d'activités nouvelles et un gisement d'emplois.

Anonyme a dit…

Que signifie "bois sec à 80%" ? Il reste 20% d'eau dedans?

pratclif a dit…

80% sec veut dire que le produit - plaquettes forestières déchiquetées - a moins de 20% d'humidité résiduelle après séchage. L'humidité du combustible affecte son PCI (pouvoir calorifique inférieur, cad. déduction faite de la chaleur latente des fumées qui contiennent la vapeur d'eau et qui est perdue). Le PCI du combutible est un élément important pour le bon fonctionnement et le rendement calorifique d'une chaufferie. De ce que je comprends de mes recherches, l'utilisateur - chaufferie bois d'un bâtiment public par exemple - peut acquérir les plaquettes prêtes à l'emploi cad. produit fini séché conforme à des spécifications précises définies contractuellement avec le fournisseur; ou bien les acquérir brutes, les stocker en installations spéciales (hangars) et les laisser sécher avant emploi en chaufferie. Le prix des plaquettes n'est évidemment pas le même dans les deux cas. Dans le premier cas, l'exploitant forestier s'équipe pour produire le produit fini et le livrer comme tel dans le silo d'alimentation de la chaufferie. L'utilisateur procède à des contrôles par échantillonnages et mesure des paramètres spécifiés (PCI, humidité, taux d'écorces...), selon des méthodes agréées de part et d'autre avec des conséquences éventuelles sur le prix de la livraison en cas de non conformité. Dans le deuxième cas, c'est l'utilisateur qui prend à sa charge la transformation du produit livré , en plaquettes séches pour avoir le PCI requis pour le fonctionnement de la chaufferie. Le prix des plaquettes "vertes" dans ce cas doit être significativement moindre. Je vois comme prix affiché par un exploitant forestier du premier cas, 25-30€/MAP m3 apparent plaquettes en 2011. L'écart provient de la proportion d'écorces qui donnent plus de cendres. Un MAP de bois déchiqueté correspond à 0.35t de bois, et à moins de 20% d'humidité a un PCI de 3950kWh/t ou 1380kWh/MAP.


Unités bois énergie


PCI et humidité

Anonyme a dit…

Merci pour ces précisions. Mais sans vouloir monopoliser le sujet, il serait intéressant de connaitre la quantité d'énergie dépensée pour amener une tonne (ou un m3) de bois "vert", à pres de 80% d'humidité relative jusqu'à 20%. Pour le coup le pouvoir calorifique final de ce bois "vert" doit être loin des chiffres annoncés. A moins que l'énergie de sèchage soit gratuite, car il ne faut pas trop compter sur l'air ambiant, sauf si l'on n'est vraiment pas pressé.

pratclif a dit…

Vous me posez une colle! moi je comprends que le séchage des plaquettes se fait à l'air libre sous hangar et prend donc le temps nécessaire pour passer d'une humidité naturelle du bois de 50% à 20%. Mais je vais compléter mes recherches.

pratclif a dit…

Ben voici la réponse à nos interrogations. On trouve tout ce qu'on veut sur internet si on cherche bien.

pratclif a dit…

Le problème pour nous en pays de Fayence c'est d'avoir quelque part sur le territoire une chaufferie bois à alimenter, sinon il faudra compter sur une ou des chaufferies extérieures plus éloignées. Et les chaufferies existantes ailleurs ont déjà organisé et sécurisé leur fourniture dans le cadre des études de faisabilité pour leur réalisation.
Ayant lu sur le rapport d'activité 2013 de l'association des communes forestières du Var - Cofor83 présidée par le maire des Adrets Nello Broglio - que le CG83 avait fait une étude d'opportunité au collège Marie Mauron de Fayence, je me suis renseigné sur la chaufferie du collège. Il y a là 3 chaudières de puissance 330kW chacune, donc 1000kW au total; elles sont alimentées au GPL; chacune fonctionne dans une plage de 50-100% de leur puissance maximale soit entre 150 et 330kW, en contrôlant le débit de gaz en fonction de la température de l'eau produite dans l'échangeur. Aux mois les plus froids, deux des chaudières fonctionnent en même temps, la troisième est en réserve en cas de panne. Il s'agit d'une installation qui a 20 ans et qui est en bon état de fonctionnement et d'entretien. Si une rénovation était nécessaire, le site se prêterait bien à une chaufferie bois; mais vu le bon état de la chaufferie au GPL existante, il semble inopportun de l'envisager. C'est la raison pour laquelle le CG n'a pas été plus loin qu'une étude d'opportunité.

Peut-on trouver en pays de Fayence un établissement public où une rénovation serait nécessaire? ou un établissement en construction, où une chaufferie bois serait envisagée? Quid des écoles, par exemple l'ancien collège de Fayence devenu école communale?