vendredi, décembre 29, 2017

Montauroux: FC aménagements à la zone de l'Apié

Var Matin, sous la plume de Véronique Georges, publie ce 29/12/2017 son article sur les activités de FC-Aménagements dans la zone de l'Apié en bordure de la Camiole. Voilà 3 semaines que nous avions visité le site. Il a fallu du temps pour rencontrer la DDTM, la DREAL, le  procureur de Draguignan. Et l'article s'étend plus largement sur le traitement des déchets du BTP en général dans le Var (1). Elle a pu interviewer le procureur de Draguignan  et recueillir l'état des procédures en cours (2). Elle a tiré au clair le différend opposant FC-Aménagements et les soeurs Lopez propriétaires d'un terrain mitoyen en bordure de la Camiole (rive gauche) (3) envahi par les déchets déposés illégalement sur leur terrain. Et enfin, elle a interviewé le maire de Montauroux et son adjoint à l'urbanisme (4) qui se déclarent quasi "impuissants" dans cette affaire.

  1. Var Matin 29/12/2017: Trop de terrains envahis par des déchets du BTP
  2. Interview avec le procureur de Draguignan sur l'état des procédures en cours
  3. FC-Aménagements versus soeurs Lopez-Claude Fenouil
  4. Interview avec le maire de Montauroux et son adjoint à l'urbanisme
Tout cela est très bien! C'est montrer tous les aspects juridiques des désordres dans la filière des déchets du BTP.  Mais le vrai problème n'est pas abordé.

Le vrai problème c'est que l'état ne fait pas son travail. La filière n'est pas organisée, ni règlementée, ni contrôlée, sauf au niveau théorique et de grandes commissions départementales (régionales  maintenant). Et comme on peut le voir,  tous se lamentent qu'on y arrive pas.

Voilà des années!!! que  dans le blog  paysdeFayence, je ne cesse d'alerter sur le problème des déchets du BTP: Tanneron Guglielmelli-Pascal, Var Environnement, maintenant FC-Aménagements. Voir ces billets si vous en avez l'intérêt et le courage.

Les déchets de tous ordres sont là; ils correspondent à de réels aménagements d'espaces publics, de constructions publiques et privées. Il y a donc en face de réels besoins de mettre les matériaux quelque part.

L'idéal serait de les réutiliser sur les sites mêmes où ils sont produits; c'est déjà une partie du recyclage.  C'est ce qui a été fait aux Terriers à Antibes les Semboules et à Castorama à côté. Ensuite il faut des sites dédiés, règlementés et contrôlés où les matériaux entrent, sont traités, sortent valorisés, et que la partie non recyclable (typiquement 35-30%) soit stockée sur place dans un vallon ayant une capacité de l'ordre de 20-30 ans. C'est l'objet du projet Suez à Callian; et le contrôle se fera via une charte dont la stricte application sera suivie par un conseil de surveillance où siègeront des représentants des communes et de la société civile. Je suis candidat.

3 commentaires:

pratclif a dit…

Les bureaucrates de Toulon, Draguignan et Marseille savent faire des études et des rapports, ou du moins les faire faire par des bureaux d'études spécialisés : durée 6 à 12 mois. Ensuite il leur faut un an pour les digérer, se les approprier, et faire leur propre document d'étude sous forme d'un powerpoint ou d'un pdf prestigieux lors d'une énième réunion de commission avec des dizaines de personnes... puis tout le monde est satisfait et on n'en parle plus, jusqu'au prochain réveil.

Anonyme a dit…

c'est comme cela que ça marche en France.... vive Macron; mais qu'en pense notre député Fabien Matras?

G d’Ambon a dit…

Les propos que vous tenez pierre sont justes dans les moindres détails… Le constat que vous faites est à la porté de tout le monde, mais tant que la société demeurera dans la seule contemplation des espaces, de la préservation d’une soit disante qualité de vie » qui n’en a que l’apparence du reste « sans ce préoccuper de la nécéssaire gestion rigoureuse de l’ensemble des espaces, dans un schéma départemental et régional, comportant nécessairement des lieux à aménager selon un maillage prenant en considération à la fois les particularités de sites, qu’ils soient naturels avec des enjeux fort et un haut degrés de protection, ou des lieux naturels pouvant recevoir de futurs aménagements à programmer sur plusieurs décennies dans de vastes plans dont l’orientation et la finalité devrait faire l’objet d’un pilotage alliant les techniciens des bureaux d’etudes à l’identique de ceux qui gèrent les aménagements urbains…, avec le concours et l’aide des acteurs économiques, des associations les plus représentatives, des CCI, des unités territoriales de l’etat sous la direction du corps préfectoral … « un exemple vécu dans notre région et qui à porté ses fruits dans les années 1980… » le département du var étant en déficit de site potentiel d’extraction de roche l’etat à lancer par l’intermediaire du BRGM une mission consistant à CARTOGRAPHIER les ressources minérales potentielles disponibles sur chaque commune, cette carte à été publié, certaines installations de carrières naturelles et de roches massives ont pu voir le jour et permettre l’approvisionement d’un secteur d’activité important pour notre modèle économique tout en limitant au maximum les charrois de camions sur des distances insoutenables pour l’economie, auquel il faut rajouter à présent l’environnement au titre de l’impacte Carbone !
Nous avons besoin « d’un plan Marshall des déchets inertes du BTP « nous ne pouvons plus détourner le regard de la triste réalité et de continuer à assister indéfiniment aux rodéos entre pollueur du btp, les propriétaires soumis et trop souvent intéressés financièrement, collectivités à la fois désarçonnés et passive…ou trop rigoriste selon ! Les bailleurs de fond que sont les maîtres de l’ouvrage source des déchets et les pouvoirs public contemplatifs et comptable de ce cafarnaum… les questions qui devraient venir à l’esprit de tous me semble-t-il à présent…
Quand finira ce cirque permanent ? Doit on continuer à recevoir des millions de touristes sur un territoire incapable de gérer correctement et efficacement ses déchets ?
Devrons nous seulement faire avancer le sujet que l’orsquil apparaît sous la plume d’un éditorialiste courageux ou scandalisé, comme dans l’affaire des remblais déchets dans lequel certains vignobles de renom ont poussés… au risque de faire exploser cette merveilleuse filière.
G d’Ambon