samedi, janvier 06, 2018

Déchets du BTP le problème insoluble! à propos d'un commentaire de lecteur

Charles Pralus fait ce commentaire sur la publication de l'article de Véronique Georges sur Var Matin que j'ai relayé ici et que François Cavallier a relayé sur sa page FB: " Un sujet crucial.. Mr Cavallier et nos chers élus du canton seriez vous prêts a faire un petit saut (trés court) en Suede pour voir comment on arrive a recycler 98 % des déchets ? Ca serait trés instructifs et surement sympa, vous êtes partants ? J'organise tout ça et ca sera le moins cher possible... chiche ?.." Je réponds à mon tour car le sujet est complexe.
Il est toujours bon de savoir ce qu'on fait ailleurs, le cas échéant pour s'en inspirer. Les conditions de construction en Suède doivent être différentes.

Pour ce qui nous concerne, Véronique Georges dans son article n'a pas abordé le problème de la filière dans son ensemble, de manière systèmique. C'est ce que je fais dans les différents articles du blog paysdefayence.blogspot.com concernant FC-aménagements à l'Apié mais aussi Var environnement au jas de la Maure et toute la filiière. Le problème vient de la non cohérence entre ce qui rentre et ce qui sort et d'une accumulation de matériaux sur un site à capacité de stockage, limité par sa surface qu'l faut règlementer et contrôler efficacement. Vous connaissez les problèmes de robinets et de remplissage de baignoires!
 
Le seul site correct sur le canton est celui de la carrière Bertrand sur la D562 à l'Est de Montauroux, mais à ma connaissance Bertrand n'y apporte que les matériaux de ses propres aménagements.

Pour ce qui concerne FC-Aménagements à l'Apié, comme Var Environnement au Jas de la Maure, l'exploitant prend des contrats avec des entreprises de transport qui viennent déposer des matériaux de chantiers d'aménagements, à prix d'entrée de 8-10€/tonne, mais il n'a pas de contrats matériaux de sortie, simultanément et en contrepartie, qui permettent de travailler à stock tampon constant.

Cela requiert de produire des matériaux vendables et de faire du commercial en permanence pour écouler cette production. Alors quand le stock devient trop grand, il faut arrêter, sauf qu'il faut honorer le contrat avec l'apporteur à l'entrée, jusqu'à la fin, cad. recevoir les tonnages prévus au contrat.

Le site aurait dû arrêter car le stock était devenu trop grand et les débordements sur le terrain des soeurs Lopez en est la preuve. C'est bien ce qui se serait passé, même si la mairie n'était pas intervenue. La mairie de Montauroux reconnaît qu'ils ont mal agi en ne contrôlant pas; ce qui veut dire qu'un arrêté d'interruption des travaux aurait dû être prononcé beaucoup plus tôt. Le fait que l'action en référé de FC-Aménagements n'ait pas réussi en est la preuve.
 Maintenant le tas est là; et pour l'enlever il n'y a pas de solution, sinon les impôts des contribuables.
Quant à Suez à Fonsante, OUI c'est ce qu'il faut... mais il faut une charte de conduite et que son application soit contrôlée et suivie de sanctions le cas échéant; une commission d'élus, d'association(s) et de citoyens en assurerait l'exécution. Je le répète, je suis candidat. Je sais que Suez a proposé une telle charte à Callian. Elle est en cours de négociation. Je la mettrai en ligne quand elle sera finalisée.
Précision: tout ne peut pas être recyclé vendu. C'est 60-65% qu'on peut recycler (ça varie selon la nature des produits entrants). Donc ce qui ne peut pas être recyclé doit être transporté vers un site de déchets BTP non recyclables: une ISDI installation de déchets inertes. En pays de Fayence, il n'y en a pas. C'est au projet de Suez à Fonsante qu'il y en aurait un.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

quand est il alors des dechets du btp comme vous dites ? que doivent faire les entrepreneurs stocker des montagnes sur leur dépot ou décharge sauvage ? aujourd'hui on montre du doit FC aménagement mais les autres entreprises du canton sont elles mieux ? cela tourne plus du règlement de compte en sous marin plutot que d'une règlementation concrete et cohérente

pratclif a dit…

Merci pour ce commentaire. Votre propos touche bien le fond du sujet. Qu'est ce qu'on fait des déchets de BTP, qu'ils soient de démolitions de bâtiments, d'aménagements de bâtiments nouveaux ou de réalisations d'infrastructures. Quand on fait une excavation quelque part, on enlève les matériaux en place pour en faire des caves, des parkings, des fondations.... et les matériaux enlevés on les met où? et qu'est ce qu'on en fait? En recycler le plus possible OUI... Qu'il y ait des stocks tampon dans le processus, OK! mais quand le stock commence à déborder chez le voisin c'est qu'il y a problème. Le projet Suez à Fonsante est une solution: recyclage par traitement et commercialsation des produits traités, et stockage ultime des déchets non valorisables (argiles, pélites).

Anonyme a dit…

quel est la reglementation pour ce qui est des stock tampon comme vous dites , ?
pour ce qui est de stock qui déborde chez le voisin il aurait peut etre fallu laisser la possibilité à cette entreprise de revaloriser ces dechets

Anonyme a dit…

n'y a t'il pas un volume maxi à ne pas dépasser sur un stockage perso ?

pratclif a dit…

Bonnes questions. A l'Apié la déclaration obligatoire mentionne une surface de stockage de 5000m2 au sol. Le tonnage n'est pas fixé. Mais le tas est une pyramide tronquée dont la hauteur maxi résulte de la pente maxi de talus de 37 degrés, pente de stabilité des matériaux entassés. Il faut calculer le volume d'une pyramide tronquée de 5000m2 à la base (une base qui n'est pas une figure géomètrique et que je ne connais pas) et disons de 800m2 en haut.... avec 12-15m de haut, ça donne environ 40000m3 soit 80000 tonnes. Le problème est la commercialisation des produits traités et l'exutoire des produits non recyclables, à stocker en ISDI - installation de stockage de déchets inertes. Tout ce qui rentre doit sortir, et que le stock ne soit qu'un stock tampon.

Dans une entreprise classique, la valeur ajoutée c'est les recettes des ventes moins les achats de produits intermédiaires; mais ici une grande partie des produits intermédiaires sont les produits entrants et leur coût est négatif puisque les entreprises paient pour y mettre leurs produits. Et pour une partie des produits sortants, il faut payer le transport et l'accès à l'ISDI. C'est donc un modèle économique particulier à cette activité. C'est confidentiel, mais je suis intéressé d'en savoir plus pour me livrer à une étude économique de la filière.

(*) Et même si l'exploitant ne vend pas de produits, les matériaux continuent d'entrer jusqu'à atteindre le maximum possible en tas comme expliqué plus haut..

Anonyme a dit…

Cher monsieur je ne vous ai pas demandé ni un cours de mathematique ni une etude de rentabilité de la société en question.
aurait il etait possible de laisser a cette société l'opportunité de recycler ces dechets ( non polluants) . vous etes comme la politique de se pays apte à mieux communiquer afin de laisser la place à d'autres intervenants plus delicats...

pratclif a dit…

Ce n'est pas un cours mais une réponse à des questions précises. Mais je ne comprends pas où vous voulez en venir. Que voulez vous nous dire par "aurait-il été possible de laisser à cette société l'opportunité de recycler ces dechets". Et "apte à mieux communiquer afin de laisser la place à d'autres intervenants plus delicats"??? Si vous avez des informations utiles pour l'échange, donnez les... le blog est fait pour cela. Pour l'heure on ne comprend pas ce que vous voulez dire.

Anonyme a dit…

ma question etait il y a t il une loi regissant le volume du stockage tampon ? pensez vous y avoir repondu , Pour moi non hormis s'acharné sur Fc amenagement . cette société n'a pas eu l'opportunité de recycler ces dechets du BTP par respect du voisinage . Il a été convenu pas de criblage durant la periode estival ( pour que les riverains puissent profiter de leurs piscine sans le tracas du crible malgré qu'ils soient au courant de l'existance du zone artisanale proche de leur domicile ). a la rentrée l'activité a été stoppé grace à des intervenants comme vous . j'ai une conclusion à faire . l'evacuation du surplus ne devrait pas etre amputé au cotisations du contribuable mais à ceux qui ont empéché au bon fonctionnement du site

Anonyme a dit…

Monsieur l'anonyme alias FC aménagements ... Pierre a bien répondu à votre question sur le tonnage; il n'y a pas de loi fixant le tonnage maxi; le maxi résulte de la surface du tas au sol, de la pente de talus et de la hauteur atteinte; il vous a fait un calcul approximatif sur ces bases. Votre insistance à défendre FC aménagements et les arguments que vous avancez démontrent tout simplement que cette activité est impossible en zone artisanale proche de résidences et que la mairie n'aurait pas dû vous autoriser. Si elle avait refusé, on n'en serait pas là. Les résidences sont bien antérieures au classement de la zone. Sauf erreur, l'interdiction de faire marcher vos machines l'été était une condition de votre installation par le propriétaire du terrain lui même quand vous avez été délogé du terrain face au marché paysan de Tourrettes; aussi par défaut de respect du voisinage. Quand vous dites "cette société n'a pas eu l'opportunité de recycler ces dechets du BTP par respect du voisinage", vous vous enfoncez le clou. A la rentrée, l'activité a été stoppée par suite des plaintes du voisinage qui ont été suivies d'actions en justice. Enfin, merci de nous informer que l'évacuation du tas de déchets vous incombe. Faites le vite. Merci à ce blog d'être lanceur d'alerte.

fc amenagements a dit…

Bonjour madame ou monsieur?, je ne connais pas cet anonyme que vous prenez pour FC AMENAGEMENTS mais enfin quelqu'un qui se renseigne et pose peut etre les bonnes questions... mais nous constatons que personne ne peut ou ne veut fournir les bonnes réponses !!!sachez que FC AMENAGEMENTS n'a pas besoin de publier des commentaires en anonyme pour se défendre, nous pouvons le faire en toute lisibilité si nous le souhaitons mais les réseaux sociaux ne sont pas la voie souhaitée et vous en êtes la preuve ! Nous (FC AMENAGEMENTS) n'alimenterons pas de commentaires les différents réseaux sociaux, nous laissons la justice faire son travail et si tous les gens comme vous pouvaient éviter de palabrer sans savoir, le monde se porterait mieux !!!.