vendredi, janvier 19, 2018

Réforme territoriale: métropoles et ruralité. Loin de Marseille-Aix et non entraînés par Nice

La réforme territoriale — engagée par la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014 puis par la loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) promulguée le 7 août 2015 — a accru les compétences des métropoles, notamment pour qu’elles aient les moyens d’activer leur croissance, alors qu’elle a plus clairement confié la responsabilité en matière d’équilibre des territoires aux régions et celle de la solidarité et de la cohésion sociale aux départements. Lire le rapport de France Stratégie.

Extrait: Cette réforme s’inscrit dans un contexte où le dynamisme économique semble se concentrer dans les grandes villes et où les contrastes entre ce dynamisme des métropoles et l’atonie du reste du territoire sont souvent pointés du doigt. De fait, en France, les aires urbaines de plus de 500 000 habitants regroupent 43% de la population, concentrent 46% des emplois et plus de la moitié de la masse salariale. La métropole parisienne pèse pour la moitié et les métropoles de province pour l’autre moitié. Entre 2000 et 2010, selon l’OCDE, la croissance du pays a été générée aux trois quarts sur ces grandes aires urbaines. Depuis 2006, c’est la seule catégorie de territoires où l’emploi total a progressé. Dans ces conditions, on comprend que le Pacte État-métropoles du 6 juillet 2016 ait réaffirmé la responsabilité des métropoles en matière de développement des territoires qui les entourent. En s’appuyant sur un travail original réalisé par une équipe du laboratoire de recherche EconomiX, cette note vise à dresser un tableau de la situation pour douze métropoles de province. Elle examine tant leur dynamique interne que leur capacité à entraîner avec elles les territoires avoisinants.

.... Le rapport  repère deux territoires en difficulté sur le plan de l’emploi : dans les métropoles de Rouen et Nice, la zone d’emploi de la métropole comme les territoires avoisinants voient leur emploi décroître. La faiblesse du dynamisme de Nice et de son voisinage n’est pas expliquée par la spécialisation sectorielle mais par des effets locaux fortement négatifs. Le reste de la région PACA est quant à lui porté par la dynamique des zones d’emploi situées autour d’Aix-Marseille. En revanche, dans le cas de Rouen, c’est toute la région Normandie qui pâtit du cumul d’un effet structurel négatif et d’un effet résiduel négatif, auquel la métropole n’échappe pas.

Notre pays de Fayence est trop loin à l'est de la métropole Marseille-Aix et de celle de Toulon, devenue métropole depuis le 1/1/2018... elle ne bénéficie donc pas de la dynamique de ces métropoles; et malheureusement la métropole de Nice ne nous entraîne pas non plus. D'où un sentiment de "ruralité" que l'on peut ressentir comme de la stagnation. Les élus des communes et de la CdC ont bien du mal à penser et agir pour que notre pays de Fayence vive plus que les deux mois d'été et du tourisme.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très bonne analyse !
qui n'augure rien de bon pour l'avenir de notre territoire.
Car avec des métropoles de plus en plus forte et puissante et un dé^partement qui à terme va se fondre dans chacunes d'entre elles.....
Notre pays de fayence sera encore plus une sorte de "no man's land économique" dortoir et peu dynamique à l'image de sa CDC.
Vaste étendue verte pour dépôts de déchets de nos voisins et construction sans limite !
triste