Un coup au cœur pour Jean-Jacques, 76 ans, un de ces jardiniers cultivant avec son épouse une demi-parcelle pour 5 euros le mois depuis plusieurs années. Tous n'ayant pas de jardin propre et disposant de faibles revenus.
"La mesure a été prise sans préavis, privant plus de 60 familles de récolte durant tout l'été", explique-t-il, presque résigné. "Nous comprenons que la situation est difficile et que chacun doit faire un effort pour le partage de la ressource, mais il y a peut-être un moyen un peu moins brutal et coercitif d'aborder le problème". D'autant, ajoute-t-il que "le règlement nous oblige à cultiver nos jardins pour les garder, et que l'on nous empêche d'arroser. Et en plus, en cette saison..." Depuis 8 à 10 jours en effet, les jardiniers ont semé les nouveaux plants pour l'été, nécessitant environ 1 l d'eau chacun par jour "pour qu'ils survivent". Or, depuis lundi, plus une goutte venant du forage de l'arboretum.
"On peut, peut-être, tenir 3 à 5 jours avec notre cuve"
L'association gestionnaire de ces parcelles, les Jardiniers de Canet, aurait en fait une demande de dérogation auprès de la préfecture afin de bénéficier de l'eau, au moins trois jours par semaine. Or, la requête aurait été refusée. "Ce jardin, ça représente pour nous, à moindre coût, 80% à 100 % de notre consommation en légumes de l'année car on congèle. C'est important. On a une cuve de 700 litres, on peut peut-être tenir 3 à 5 jours encore en restreignant au maximum et en sacrifiant les pommes de terre".
Or, avant les nouvelles dispositions, il faudra patienter 10 jours. Jusqu’au 27 avril exactement. Ce jour-là, le conseil municipal de Canet adoptera la charte d'engagement d'économies en eau, donnant éventuellement droit à une dérogation préfectorale sur l'interdiction d'arrosage des potagers.
De son côté, "le préfet fera un état des lieux le 25 avril prochain des mesures d’économies engagées par les communes et l’ensemble des acteurs du département", précise son service communication. "Il sera tenu compte de ce premier bilan dans les décisions qui seront prises lors du comité sécheresse à la fin de la semaine, afin d’ouvrir - au plan juridique - la faculté de dérogation annoncée".
Après avoir passé deux décénies en pays de Fayence....me voilà dans le département des PO 66 ...avec les mêmes problématiques sur l'eau et bien d'autres choses.Deux lieux éloignés avec une histoire,une géographie bien différentes et pourtant un point commun applicable certainement à d'autres "coins de France"..UNE GESTION CALAMITEUSE" sans ambition ni anticipation de la part des élus en charge des dosssiers depuis très longtemps.A méditer sur l'état de notre société.Idem pour d'autres sujets telle la santé !
RépondreSupprimerMalheureux, ne savez vous pas que nos élus - 66 ou du 83 - ne sont mû que par un immense élan d'apostolat. Et que s'ils n'ont rien prévu, c'est "la fôte de l'état" ...qui ne leur a
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