ÉTAT D'ALERTE ET POINTS "ROUGE"
Les dernières restrictions ont touché la Zone Huveaune amont, soit douze communes en alerte, avec deux points rouges sur Riboux et Saint-Zacharie, classés en situation "crise". C'est-à-dire que leurs habitants voient notamment les arrosages de pelouses interdits à toute heure. Idem pour les terrains de sport, les lavages de véhicules (à moins d'un système de recyclage de l'eau), sans parler des remplissages/mises à niveau de piscine et autres jeux d'eau ou alimentation de fontaines en circuit ouvert, strictement proscrits. Côté agriculteurs, l'irrigation par aspersion (sauf cas particuliers) est aussi un des usages qui prend fin…
"Le déficit pluviométrique a une conséquence directe sur les débits des cours d'eau de l'ensemble de la région, ils sont très faibles pour la saison. Concernant les nappes, même si certains secteurs des plaines agricoles qui ont peut-être commencé à recevoir de l'eau d'irrigation gravitaire sont en légère hausse, la plupart des ressources souterraines n'ont pas connu de recharge durant le mois de mars. Les nappes alluviales du littoral ont ainsi poursuivi leur baisse, lente mais régulière", détaille-t-on à la DREAL qui tente malgré tout de "positiver".
"Contrairement à ce qui avait été constaté l'an passé, la nappe de la Giscle - et notamment à Cogolin - n'a pas connu de baisse drastique du fait de pompages précoces en 2023. Cela dit, les niveaux qui sont demeurés constants depuis décembre 2022, demeurent proches à légèrement inférieurs aux moyennes, reflétant l'absence de recharge efficace hivernale significative", ajoute l'émissaire de la Direction régionale de l'environnement.
PRÈS DE 3 MÈTRES EN MOINS À SAINT-CASSIEN
Reste que le point le plus noir de ce tableau déjà bien sombre est le lac de Saint-Cassien. Ce « château d'eau » qui alimente l'est Var et plusieurs communes de l'ouest des Alpes-Maritimes, comme Cannes ou Mandelieu, a déjà perdu "entre 2,5 et 3 mètres. Parce que la Siagne qui l'alimente subit elle aussi la sécheresse et que le Var, lui-même en crise, a dû beaucoup puiser dedans", explique Jean-Luc Belliard.
Ce dernier, responsable du Pôle eau de la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes, rappelle qu'on ne pourra continuer indéfiniment de ponctionner Saint-Cassien.
Réglementairement, le lac doit entamer la saison avec une réserve de 20 millions de mètres cubes au 1er juillet. C'est l'approvisionnement de centaines de milliers de Varois et de Maralpins qui en dépend…
Source Var Matin
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