Le paradoxe de notre eau qui provient principalement des résurgences vauclusiennes de la Siagnole, c'est quand il pleut ce réservoir karstique de 95km2 se remplit vite et qu'ensuite il se vide lentement. Quand il y a de l'eau il faut la consommer sans restriction, voir sans modération.
Ceci pour permettre justement à la Régie d'encaisser le recettes pour couvrir ses frais de fonctionnement et pouvoir faire les investissements d'adaptation du réseau: réduire les fuites, installer des compteurs intelligents, et traiter les futurs épisodes de turbidité par l'installation de dispositifs de filtration qui limitent la turbidité à moins de 2NTU , le seuil à partir duquel l'eau est déclarée impropre à la consommation humaine selon les normes sanitaires. Le problème pour nous c'est d'expliquer aux gens que lorsque l'eau est abondante, on peut consommer sans restriction et quand elle est en pénurie, lors des périodes d'étiage, il faut adopter des comportements de sobriété... Je reprends les mots du maire.qui sonnent juste.Véolia une installation de traitement de la turbidité. le système Actiflo
Il manque à ce jour l'information de base, le débit de la Siagnole ... et des normes de consommation.
RépondreSupprimerNous sommes majoritairement capables de moduler notre relation avec l'eau en fonction de ce débit, remplir les piscines ou maintenir le niveau d'humidité des sols en période faste, restreindre lorsque la pénurie approche.
L'utilisation de base reste légèrement facturée, le grand confort se paie et trouvera sa justification dans le financement des investissements à venir...
C'est lunaire d avoir ce débat, il est évident qu il faut se restreindre , et même en se restreignant ce n'est pas catastrophique. C'est comme si le déni sur le problème de l eau persistait ......on est loin d être des citoyens avec un grand C si on continue à se poser ce genre de questions. On doit être lucide responsable et anticiper et accepter qu on ne consommera plus comme avant
RépondreSupprimerLe commentaire de Mika reflète bien le manque de connaissances général sur le sujet de l'eau en pays de Fayence. Oui nous sommes en possible sécheresse, oui nous allons devoir être plus sobres en consommation d'eau, mais pas tout le temps et c'est là le paradoxe. Quand il pleut en abondance comme en juin dans l'arrière pays cette année, l'immense réservoir karstique de la Siagnole et de la Siagne se remplit .. Une fois rempli il se vide lentement. Les prélèvements qu'on y fait pour alimenter le réseau d'eau brute construit par E2S pendant les 25 ans de son existence et repris aujourd'hui par la Régie de l'eau du pays de Fayence, doivent être consommés car c'est une eau "fatale". Ils peuvent être consommés sans restriction, y compris pour les arrosages et les potagers, car non consommés ils retournent à la nature. Quand cette ressource devient moins abondante lors des étiages, en raison du manque de pluies, il faut alors se restreindre et être "sobres", en attendant que les réservoirs se remplissent à nouveau par les pluies. C'est le paradoxe de notre situation particulière.
RépondreSupprimerEt pas un mot sur les milieux naturels : que sait-on des effets des canicules sur les espèces et la biodiversité de la rivière? Le raisonnement économique justifiant la consommation "no limit" pour remplir les caisses et "permettre" l'investissement est aveugle là-dessus.
RépondreSupprimerVous avez raison de soulever cette question sur les espèces et la biodiversité de la rivière. Cela relève du débit objectif d'étiage DOE. C'est encore une affaire d'une grande complexité qu'il est difficile de simplifier. Je vous invite à prendre connaissance de Arrêté cadre interdépartemental de la Siagne pour la gestion des situations de sécheresse http://t.ly/8SBBJ. Cette version est le projet soumis à enquête publique. Pour la Siagnole le débit minimum à assurer est 40l/sec en été juillet-novembre et de 100l/sec en hiver décembre - juin. Les données hydrologiques sont Siagnole données hydrologiques de synthèse http://t.ly/qvDd8
RépondreSupprimerVous vous trompez en écrivant " raisonnement économique justifiant la consommation "no limit" pour remplir les caisses et "permettre" l'investissement est aveugle là-dessus.
Il ne s'agit pas de remplir les caisses! Une régie n'est pas une entreprise marchande. Elle doit seulement couvrir ses coûts de fonctionnement, les coûts de maintenance du réseau, et les investissements nécessaires pour adapter le réseau au cadre règlementaire. Ces sont les recettes qui le permettent. C'est le juste prix de l'eau: l'eau paie l'eau.
Cordialement
Alors disons que nous ne prenons pas en compte les mêmes paramètres...
RépondreSupprimerJe pense qu'on a tous bien compris comment fonctionnait "l'eau en pays de Fayence", il y a quantité de matière là-dessus dans votre blog, merci de çà.
Si vous voulez qu'on se place dans une perspective de longue durée, et d'adaptation au changement climatique et de changement des cycles de l'eau, ce sont des modes de consommation, d'usage et de partage de l'eau qui sont en jeu. Donc dire cette année ok les gars, le réservoir est plein, on peut y aller, et l'année suivante, la baignoire est pas bien pleine, faut y aller molo molo... le message n'est pas cohérent (au mieux), ou cautionne l'inaction (au pire).
De plus, inciter à consommer l'eau présente en abondance une année, sans avoir aucune donnée sur les répercussions des épisodes de canicules et de sécheresses à répétition sur la biodiversité de la rivière : c'est faire le choix de ne pas prendre en compte l'ensemble du vivant dans la consommation de la ressource. Le principe de précaution pourrait s'appliquer ici aussi non ? Peut être que maintenir des restrictions de consommation (humaine) s’avérerait utile pour la restauration de la biodiversité, si celle-ci est menacée. Mais là ce sont des naturalistes qui pourraient informer, davantage que le projet d'arrêté cadre vu les délais d'élaboration et de validation du document...
En réponse à anonyme 23 juillet 14h07, oui vous avez raison on a globalement tous compris comment ça fonctionne l eau en pays de Fayence. Je vous rejoins également dans votre analyse, et pour compléter faut également prendre en compte le déficit annuel pluviometrique par rapport aux moyennes passées, je trouve aussi aberrant parce que la ressource, flux ou je sais quel mot exact concernant l eau serait dispo à l instant T il faudrait refaire les mêmes connerie que par le passé. L'inertie de nos sociétés doit participer aussi au fait que ça ne bouge pas assez vite, ça bougera peut-être par obligation par contre ça risque d'être assez violent. Un site comme météo varoise dont le fondateur est un passionné ,competent et humble nous rappelle toujours que les précipitation ont tendance à se rarefier au fur et à mesure que les années passant. Et pour terminer cela fait environ 40 ans qu est modélisé le changement de climat pour le pourtour méditerranéen avec moins de précipitation dès lors il est facile de comprendre qu il faut faire attention à notre usage de l eau à tout les niveaux.
RépondreSupprimerLe probable pour nous c'est une succession de périodes de sécheresse entrecoupées de périodes de pluies abondantes qui rempliront notre réservoir karstique de la Siagnole. Quand il y aura de l'eau faudra en profiter - mieux vaut de l'eau que pas d'eau; puis en période de sécheresse il faudra se serrer la ceinture en attendant les prochaines pluies. Le cas de Seillans est différent, ce sera de la vraie sécheresse là. Pas sûr que d'autres ressources puissent résoudre leur problème, comme le lac de Saint-Cassien. La directrice régionale de l'eau Karine Viciana ne dit pas autre chose dans Var Matin de ce jour 23/7/2023 LIEN. Dans un tout autre contexte et ordre de grandeur, c'est la même chose en Californie. Voir sur mon blog www.pierreratcliffe.blogspot.com
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