dimanche, février 01, 2009

L'association cantonale pour la protection de l'environnement (ACPE), tient une assemblée générale le 14 février

PENSER GLOBALEMENT, AGIR LOCALEMENT
Pour un respect de l'environnement dans le cadre d'un développement durable.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

penser localement aide aussi à agir globalement.

pratclif a dit…

Je partage votre point de vue. Mais ACPE a forgé son slogan il y de nombreuses années et la situation a bien changé.

La crise de civilisation est désormais là avec la menace du changement climatique, effet pervers de notre évolution génétique, de notre cerveau, de notre évolution culturelle et du formidable développement économique depuis 300 ans qui s'est accéléré depuis 60 ans. Notre impact sur l'environnement est devenu tel que nous ne pouvons plus continuer à considérer les différentes parties des connaissances, et de la planète, comme indépendantes les unes des autres; tout est infiniment complexe; tous les éléments agissent et retro-agissent entre eux. Je conseille de lire le livre d'Al Gore "Urgence planète terre; l'esprit humain face à la crise écologique" (titre original "Earth in the balance").

Ce livre, admirablement bien traduit, est une relation de l'engagement d'Al Gore depuis 1982 pour l'environnement. Al Gore est un professionnel de la politique; un politique qui a une VISION à long terme et qui ne cesse de la proposer à ses concitoyens américains et au monde. Huit ans vice président des États-Unis avec Clinton jusqu'en 2000; il en fallut de peu qu'il soit président au lieu de Bush et je crois qu'il aurait été un meilleur président que Bush pour les États-Unis et pour le monde, car la crise de civilisation est planétaire.

Pour vous inciter à le lire j'en ai extrait les 2 premiers chapitres. Cliquer ici. Vous y retrouverez bien des thèses de nos Edgar Morin, Jean Pierre Dupuy, Jean Marc Jancovici, Nicolas Hulot, Hervé LeTreut et d'autres encore.

Anonyme a dit…

Je comprends, en disant celà, je faisais un lien avec la chanteuse feu Barbara qui écrivait que la solitude ouvrait l'imaginaire au monde. Paradoxal à priori mais si on y réfléchi, vivre loin du monde laisse l'imaginaire sans enclave de l'autre. A contrario, être toujours entouré de monde empêche notre imaginaire de travailler.
ce qui revient à dire si nous croyons en celà que penser localement donne à notre imaginaire la possibilité de travailler globalement.
un peu tirer par le cheveux mais sans doute un élément de réflexion intéressant. Barbara, pas toujours facile à comprendre mais tout de même bien émouvante,

Anonyme a dit…

“Autrefois les intérêts engagés étaient beaucoup moins importants qu’aujourd’hui ; les inondations étaient acceptées comme des fléaux envoyés par la providence et passaient à peu près inaperçus au milieu de guerres, de pestes et de famines incessantes. Les populations d’ailleurs se plaignaient moins, parce qu’on eut pas écouté leurs plaintes, ni surtout songé à les indemniser ; enfin la presse n’existait pas, et personne dans le nord, ne s’inquiétait des inondations qui pouvaient se produire dans le midi.”

Anonyme a dit…

En ce milieu d’été, l’Europe éternue ou suffoque. C’est selon. Inondations, feux de forêts, bourrasques, canicule. C’est selon, et parfois à l’inverse des logiques géographiques. Et de montrer du doigt, le responsable de tous nos maux : ce changement climatique dont on se demande bien pourquoi l’on a attendu le début de ce siècle pour crier si fort au loup.

Peut-être notre attention est-elle aussi bornée que notre égoïsme. Si peu dans les médias, ces derniers jours, concernant les 20 à 30 millions, peut-être plus, d’Indiens, de Bengalis, de Chinois et d’autres, noyés sous les trombes d’eau, jetés sur les routes, réfugiés dans leurs propres pays.

Mais là-bas, dira-t-on, on a l’habitude, les débordements du fleuve Jaune, la montée des eaux dans le delta du Gange, cela dure depuis des siècles. Alors que nous, pauvres Européens, nous seuls, sommes victimes du changement climatique, car c’est bien connu, la fonte des glaciers et l’élévation du niveau des océans n’atteindront que les pays riches…

Au risque d’aller à contre-courant (et c’est bien le mot qui convient) des thèses du moment, disons fortement que le climat a toujours eu de ces variations soudaines, de ces colères imprévisibles, et que l’homme les a subies, payant régulièrement un lourd tribut à ces écarts. Ceux qui le découvriraient liront avec intérêt, Emmanuel Le Roy Ladurie, le meilleur historien du climat, pour s’en convaincre.

Attention, il ne s’agit pas ici, de nier que le climat puisse s’emballer. C’est possible, mais nous n’en sommes pas certains non plus.

Il faut surtout clamer haut et fort que si nous devons, bien sûr, prémunir une partie de l’humanité contre des changements qui sont à venir, nous avons d’abord à nous soucier de la situation faite aujourd’hui à l’autre partie de la population planétaire. Celle des pauvres, celle des faibles, celle des oubliés, les naufragés du progrès, les exclus du développement.

Un milliard et plus qui ne savent pas ce qu’est un robinet, ou alors de loin. Le double à qui on n’accorde même pas la dignité que confère l’usage de sanitaires.

La situation, de surcroît, ne s’arrange pas, car la réalité d’aujourd’hui, et pour longtemps encore, c’est la croissance anarchique de mégacités assoiffées. C’est l’augmentation de pollutions effarantes des fleuves et des mers. Tout cela fait de ces concentrations urbaines de véritables bombes sanitaires dont les mèches sont déjà allumées.

Non, il est important de le dire, le climat, quelle que soit son évolution, ne doit pas servir de bouc émissaire à nos inconséquences.

Non, le réchauffement, quelle que soit son ampleur, ne peut être le paravent derrière lequel nous allons masquer l’incurie et l’insouciance de l’homme.

Et pourtant les solutions existent. Elles s’appellent réservoirs plus vastes, transferts plus importants, dessalement plus accessible, réutilisation d’eaux usées généralisée, fuites mieux détectées, énergies alternatives et d’autres encore. Le génie de nos chercheurs y pourvoit. La compétence de nos ingénieurs y contribue chaque jour un peu plus. Leur génie conjugué autorise des évolutions technologiques qui permettent à la fois de sécuriser les ressources et de les distribuer plus rationnellement.

Le problème n’est pas là. Il n’est plus là, il est tout simplement « politique ». Ah, le vilain mot ! Comment, tout cela ne serait que politique ? Et on ne le disait pas.

Oui, à cet instant, l’eau, son accès au plus grand nombre, souffre d’un grave déficit d’intérêt.

Oui, à cet instant, l’accès à l’eau souffre d’insuffisance de financements, de médiocre gouvernance, d’absence rationnelle de transferts de savoir-faire.

Toutes choses qui dépendent de ceux qui décident, de ceux qui gouvernent, à tous niveaux.

Oui, dans le monde entier, les budgets militaires continuent à augmenter et ceux de l’aide au développement à stagner.

C’est pour mieux informer du sort inacceptable fait à l’eau, c’est pour éclairer les choix qui s’y rapportent, c’est pour amener les gouvernants, les décideurs, à exercer les responsabilités pour lesquelles ils ont été élus ou désignés que le Conseil mondial de l’eau a créé les forums du même nom.

Le prochain, le 5e Forum, se tiendra dans un an et demi à Istanbul. Avec nos collègues turcs, nous avons décidé d’y convier les chefs d’État, et les responsables de gouvernement. Pour qu’ils viennent dire avec nous : oui, l’eau est un préalable à la survie de l’humanité et à son développement, et nous allons faire ce qu’il faut pour cela, qu’ils viennent avec nous dire ces choses simples aux médias et au grand public.

Ceux qui viendront auront fait leur devoir. Ceux qui ne viendraient pas, ne pourront pas dire : « Je ne savais pas. » Nous tous, nous saurons tout simplement qu’ils ne voulaient pas.

pratclif a dit…

Emmanuel Leroy Ladurie est un historien; il s'est intéressé à l'histoire de la condition des paysans à travers l'histoire... guerres, famines. Et il a écrit une histoire du climat. Histoire c'est à dire depuis 1000 ans. Voir ici.
Emmanuel Leroy Ladurie n'est pas un climatologue. Il déclare d'ailleurs que le changement climatique que la communauté scientifique dans sa grande majorité observe (plus de 95% des scientifiques, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas écouter les autres...) est un effet pervers du développement économique. Une bonne analyse des doutes et des incertitudes sur le sujet se trouve dans le chapitre 2 du livre Al Gore: "Urgence planète terre: l'avenir en question". Voir ici. Je m'efforce de tenir à jour ce dossier sur le changement climatique.

Anonyme a dit…

documentaire intéressant hier soir sur la 2 (les temps changent).
Mais pourquoi en 2075 (pour ceux qui ont vu le documentaire) ? lorqu'on sait que les météorologues ne sont pas fichus de nous dire avec la même exactitude le temps qu'il fera samedi, soit après demain. Et si ce que serait la terre en 2075 se passait en 2020 ?
Pour le rendez vous à Istanbul, c'est faire preuve de suffisance de croire que ceux qui ne seront pas présents sont des imbéciles qui ne sauront rien

pratclif a dit…

J'ai regardé en partie (3/4) cette émission. On aurait pu choisir 2050... cad. le milieu du siècle puisque le GIEC nous annonce 2-6°C de hausse de température moyenne du globe en 2100. Mais cela ne me paraît pas le plus intéressant. Ce qui était intéressant selon moi, c'est que tous les thèmes liés au changement climatique tels que la communauté scientifique nous l'explique - c'est plus de 95% de la communauté des scientifiques - étaient illustrés.

Anonyme a dit…

Spécialiste de la météo depuis vingt-cinq ans, Laurent Cabrol s’insurge contre la pensée unique dans un essai décapant qui ouvre une porte « pour ébrécher le consensus » et alimenter « un débat jamais vraiment ouvert ».

Quelle mouche a donc piqué Laurent Cabrol pour qu’il ose réfuter la thèse hégémonique selon laquelle le changement climatique serait d’origine anthropique ? Réponse du célèbre présentateur météo français : « Ma pensée a cheminé au rythme de l’exaspération suscitée par ce tintamarre médiatico-politique autour du réchauffement de la planète. » Toutefois, il précise : « Je ne conteste pas ce réchauffement, je fus même l’un des premiers à l’inclure dans mes propos météorologiques. Mais je réfute que l’on accuse l’homme de tous les maux sans tenir compte de la variabilité naturelle du climat et de l’approximation des recherches. »
Sans prétention et dans un style plus proche du journal de bord que de la thèse scientifique, Laurent Cabrol rappelle quelques vérités. Tout d’abord, le rôle des océans, qui occupent 70 % de la surface de la Terre et dont l’inertie est telle que le climat qui est le nôtre aujourd’hui aurait peut-être été déterminé il y a quelques siècles. Le climat actuel serait « la faute à Louis XIII, qui a régné sous un siècle de douceur », lance le journaliste en forme de « boutade de climatologue ». Plus sérieusement, Laurent Cabrol explique que « l’inertie thermique de l’eau est telle que, depuis soixante-dix ans, les océans se réchauffent plus lentement que l’atmosphère. En ce moment, ils accumulent et stockent une énergie calorifique colossale et ils vont un jour la libérer, quoi que nous fassions. » Mais si le réchauffement de la couche d’eau, qui s’amplifie chaque année, provoque une dilatation de l’eau et par conséquent une montée des océans, il provoque également une plus grande évaporation, qui refroidit les océans et influence grandement la formation des nuages. Vaste problème, bien difficile à modéliser ! « L’océan va-t-il s’adapter à ce surcroît de chaleur ? Ou le rejeter ? », se demande Laurent Cabrol, qui ne peut pas plus apporter de réponse que les 2.000 experts du Groupement intergouvernemental d’experts sur le changement climatique des Nations-Unies
Moustique.

pratclif a dit…

Il faudrait absolument que vous puissiez lire ce document de l'académie des sciences du Royaume Uni. Il s'appuie sur les travaux du GIEC/IPCC qui rassemble les travaux de 3500 scientifiques du monde entier. Tout est dit, notamment sur les points soulevés par Laurent Cabrol, et ce de manière non péremptoire. Laurent Cabrol, comme Claude Allègre feraient mieux de se taire plutôt que jeter la confusion dans le public sur un sujet aussi sérieux. Laurent Cabrol n'est pas un scientifique; Claude Allègre n'est pas un scientifique spécialiste de ces sujets; Emmanuel Leroy Ladurie est un historien qui a étudié l'influence du climat sur les conditions sociales au cours des derniers 1000 ans; et il déclare de concert avec les scientifiques du climat que le dérèglement climatique qui s'annonce est un effet pervers de l'industrialisation.
Voici le livre de Laurent Cabrol que vous évoquez.
et ce dossier complet sur le changement climatique.

Anonyme a dit…

pourquoi ne jamais aborder le basculement d'axe de notre planète peut être lui aussi responsable de la dérive des glaciers... de la disparition des dynosaures... etc ?
Est ce que l'industrialisation joue un rôle dans ce phénomène vieux comme le monde ?

pratclif a dit…

La variation d'axe de rotation de la terre est effectivement abordée dans les travaux de scientifiques du climat (cycle de 40000 ans si je ne me trompe pas) par le GIEC qui les rassemble. Les spécialistes disent que l'effet est faible et ne peut pas expliquer les variations importantes observées aujourd'hui. Ils ont maintenant près de 1 million d'années d'histoire du climat dans les carottes glaciaires. Je ne suis pas un scientifique, et encore moins un scientifique du climat. Mais j'ai tendance à croire ce que les dits scientifiques nous disent. 98% des scientifiques qui publient dans des revues scientiques avec comités lecture, donc par leurs pairs, nous alertent sur la réalité du changement climatique et sur la forte probabilité que ce sont les activités des hommes qui la causent ou l'aggravent. Nous ne sommes plus du temps de Galilée ou des papes du moyen âge et de la renaissance. Je crois qu'on doit les croire. A écouter ceux qui disent "attendons d'être sûrs" ou que la technique resolve tout, nous risquons tout simplement d'être au pied du mur sans préparation quand cela arrivera.... Il en va aujourd'hui de la survie de l'espèce humaine; personne ne peut croire qu'il va mourrir "individuellement", et encore moins "collectivement" en tant qu'espèce. Revoir mon dossier climat: l'intensité du rayonnement solaire, les cycles de variation de l'axe de rotation de la terre et de l'écliptique sont expliqués dans les liens de gauche.