Ce que cet article à charge du Monde ne dit pas: les schistes Marcellus à plus de 2000m de profondeur dans le dévonien donc sous le carbonifère, sont le gisement le plus important de gaz naturel découvert aux États-Unis - il pourrait satisfaire les besoins de tout le pays pendant plusieurs années. Commencés à partir de 2007, on a foré seulement 27 trous en 2007, 161 en 2008, 785 en 2009 et 1386 en 2010, soit au total 2359 trous sur une superficie de plusieurs millions d'hectares. Ces chiffres montrent qu'il s'agit d'une technique toute nouvelle dont on a peu d'expérience. Voir ce lien sur les schistes de Marcellus (lien).
Aux États-Unis, dans la majorité des cas, les propriétaires du sol ont aussi la propriété du sous sol et de tous ses minerais. Les exploitants doivent passer des contrats avec les propriétaires du sol pour extraire les ressources minières. Deux cas de figure: les exploitants achètent les droits d'exploiter, ou louent les terrains avec droits d'exploiter. Le contrat une affaire complexe, implique une somme fixe à l'hectare lors de la transaction, et une royalty au tonnage ou valeur extraite. Pour le gaz, les prix fixes étaient de l'ordre de 100$/acre (2.5 acres/hectare) au début; mais ils sont maintenant de 1000 à 2000$/acre selon les débits d'extraction attendus. Quant à la royalty elle est de 12.5% de la valeur extraite et peut même monter à 15 voire 20%. Un propriétaire peut ainsi espérer gagner une rente minière de plusieurs centaines de milliers de $/an. Le gisement de gaz de Marcellus est très proche des centres industriels de l'Est des États-Unis.
La technique d'extraction sans fracturation hydraulique ni emploi d'eau et d'adjuvants chimiques est appliquée en certains endroits; mais dans certains cas il faut appliquer la fracturation hydraulique et des adjuvants chimiques dont le rôle est d'empêcher le développement d'algues et la corrosion des tubages. La liste en est donnée dans le site mentionné.
Comme indiqué, il s'agit d'une technologie nouvelle; des déconvenues sont possibles tant qu'on n'a pas maîtrisé tous les aspects. Vu le nombre de concessions négociées à ce jour, la croissance de leur nombre en hectares couverts, et la croissance du nombre de trous... on peut penser que la population des propriétaires est majoritairement favorable au processus. Le problème actuel c'est que beaucoup de trous réalisés ne sont pas connectés à un réseau de pipelines. Une clause d'attente est prévue au contrat pour cela.
En France, en régime régalien l'État a la propriété du sous-sol. Un régime analogue de prix fixes et de royalty peut s'appliquer et bénéficierait aux communautés locales.
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