jeudi, juillet 07, 2016

La Lettre de François Cavallier - Juillet 2016



La Lettre de François Cavallier - JUILLET 2016 - N°50

Edito : un certain manque de culture référendaire

Si elle a le culte du chef, si elle n'aime jamais tant la république que quand elle a des airs monarchiques, comme par exemple sous la Vème République, la France est désorientée quand il s'agit d'envisager d'utiliser l'outil référendaire, ou, pire, d'en analyser et d'en appliquer les résultats, contrairement à d'autres pays où son usage est régulier, que ce soit à l'échelle d'une nation ou à une échelle plus locale : la Suisse en est, près de chez nous, le meilleur exemple avec une certaine facilité pour l'initiative citoyenne en la matière.


Il y a dans notre histoire récente un épisode référendaire traumatique ; c'est celui de 1969 sur la régionalisation. Il s'agissait à l'époque de créer les régions et de réformer le Sénat. Lorsque De Gaulle annonce qu'en cas de rejet il quittera ses fonctions, non seulement l'opposition appelle à voter non, mais même la majorité accrédite l'hypothèse d'un départ de De Gaulle, réduisant ainsi le spectre d'un vide politique. Comme par surcroît Valéry Giscard d'Estaing, indique qu'il ne votera pas oui, le débat se porte ainsi très rapidement de son objet apparent :  les intérêts ou des inconvénients réels de la réforme, à son objet réel : le maintien ou non du président au pouvoir. On connaît la suite : la France a voté non, De Gaulle a démissionné. Et un souvenir est resté : celui que les électeurs pouvaient utiliser un référendum pour envoyer d'autres signaux que ceux relatifs à la question posée. Et, de là, se diffuse l'idée qu'il ne faut pas forcément prendre à la lettre le résultat négatif d'un référendum.

Application pratique en 2005, lorsque le traité de Lisbonne régissant l'Europe politique est soumis aux français. Résultat : un vote négatif à près de 55%. Là aussi, comme d'ailleurs après le tout récent « Brexit », les commentaires ont hésité : n'est-ce pas plutôt l'exécutif qui était sanctionné plutôt que le traité, ne s'agissait-il pas d'un mouvement d'humeur ? Et après tout, les électeurs y comprennent-ils quelque chose ? Bref, cet encombrant résultat a été savamment contourné, puisque le traité de Lisbonne a fini par être ratifié en 2007 par la voie parlementaire. Je ne sais pas si les hommes d'Etat doivent plutôt suivre l'opinion ou la guider, mais le fait est qu'on a tendance dans ce pays à s'exonérer des résultats des référendums.

J'ai repensé à tout cela lors du récent référendum mené dans le département de la Loire-Atlantique et approuvant la construction de l'aéroport Notre-Dame des Landes. J'y ai repensé parce que le flux radiophonique des zadistes, écologistes extrémistes et bien-pensants de tout poil se sont immédiatement affranchis de ce résultat : en voilà qui savent mieux que tout le monde et qui veulent le bonheur de la majorité malgré elle. Pourtant, autant un vote « non » à un référendum peut être un vote sanction, l'expression d'un rejet qui n'a rien à voir avec le sujet, autant un vote « oui » peut difficilement être autre chose qu'une adhésion. Même si le projet de route nouvelle me parait bien plus consensuel que Notre-Dame des Landes, c'est une leçon qu'il nous faudra savoir tirer au moment d'imaginer la suite de la consultation du public dans ce dossier.

Actu : Progrès de la collecte sélective : faire les choses dans l'ordre

Les associations qui aiguillonnent les élus en matière environnementale font régulièrement état de leur frustration et de leur impatience en matière de collecte sélective. Elles voudraient (et en un sens nous voudrions tous) que tout aille plus vite, que les conteneurs des quatre couleurs arrivent partout pour la collecte sélective à domicile. Elles ont raison, même si leur discours a du mal à échapper à une tonalité dogmatique et punitive, et même si la prise en compte des réalités budgétaire et juridique n'est pas toujours leur fort. Il y a un ordre et un temps pour les choses. Le passage en régie communautaire, l'achat de camions-bennes et la création du quai de transfert ont constitué des investissements considérables (en tout plus de 4 millions d'euros). Cet investissement était nécessaire, et nécessairement préalable, pour que les outils propres à accueillir ces déchets triés et à faire fonctionner chacune de leurs filières existent. Sans cela, la mise en place de la collecte sélective à domicile, qui va se faire dans un second temps, n'aurait pas eu le moindre sens et le moindre débouché. Demain, cette collecte sélective contribuera aussi à amortir ces investissements, par la diminution des déchets traités comme ultimes (et sur lesquelles la taxe sur les activités polluantes dite T.G.A.P.) pèse très fortement (400 000 euros par an pour le pays de Fayence), et par la réduction des coûts de transports de ces déchets ultimes (150 000 euros par an). Mais encore une fois, pour que tous ces déchets n'aillent plus en tas au Balançan, il fallait réaliser les infrastructures alternatives. Le quai de transfert en était une, le futur casier 4 de Bagnols-en-Forêt en sera une autre, décisive.

Echos : trop de com ou pas assez ?

Ma page Facebook est dorénavant suivie par plus de 2000 amis, chiffre qui n'a pas été obtenu en acceptant aveuglément les nombreuses demandes parasites que les pages comme la mienne reçoivent chaque jour : c'est le moment de remercier toutes celles et ceux qui, comme les presque 300 lecteurs de ma newsletter, ont choisi cette façon de s'informer sur la vie locale.
Je suis probablement, des élus de notre territoire, celui qui communique le plus et de la façon la plus réactive dans la culture de l'échange. Certains me le reprochent comme si j'avais mieux à faire que de bavasser avec les uns et les autres, mais je considère de mon côté que le fait de rendre compte de mes actions et de m'exposer au débat contradictoire, fait pleinement partie du mandat qui m'a été confié, et je constate même que sur certains sujets (route nouvelle, PLU,…) d'autres vont jusqu'à trouver que l'information n'est pas encore assez abondante, et qu'il aurait fallu faire plus encore.

Le cap que je viens de franchir ne peut que m'encourager, malgré les servitudes de l'exercice, que j'assume seul pour l'instant, à persévérer dans cette voie.

Actu : Monsieur Z sévit à Callian

 
Richard Zielenkiewicz est un illustrateur connu sous le pseudonyme de Monsieur Z et dont les créations connaissent un large succès. Après l'avoir découvert par ses créations pour certaines communes de l'aire toulonnaise, je lui ai proposé de réfléchir à un projet d'affiche pour Callian. Au bout d'un certain temps de gestation, le résultat n'a pas été un visuel mais deux. La commune a acquis le droit de les utiliser, et compte faire fabriquer posters et cartes postales que les commerçants et associations qui le souhaitent pourront vendre. Les voici ci-dessous :

Humeur : Les séjours des gens du voyage

 
Au fur et à mesure que le terrain actuellement squatté par des gens du voyage se remplit dans la plaine de Callian, je suis très régulièrement interpellé, le plus souvent pour savoir ce que nous faisons pour régler cette situation, et même par des personnes soupçonnant la commune d'avoir autorisé ou favorisé cette occupation et d'en tirer un bénéfice.

Puisqu'il faut redire les choses, cette occupation n'est pas voulue mais subie : le terrain privé est squatté, les réseaux publics d'eau et d'électricité piratés aux frais des usagers et des contribuables. Pour cette raison, la plainte émise par le propriétaire du terrain nous a permis d'enclencher une procédure de référé dont nous attendons le résultat de jour en jour afin d'obtenir, par la force publique, le départ des visiteurs.

Cela me vaut paradoxalement des critiques, certes très marginales, venant de ceux qui s'attendrissent et s'extasient devant ces arrivées et, qui voient dans notre procédure une manifestation de démagogie populiste, voire pire. J'envie ces âmes qui baignent dans l'idéal et pour qui le droit de propriété est abstrait, sauf pour ce qui les concerne eux-mêmes : si le stationnement en question avait lieu dans leur jardin, m'est avis qu'ils rejoindraient illico le camp de ceux qui me trouvent lent et laxiste.

Les subventions du moment
27/06 / Féd.Départementale Foyers Ruraux / Actions culturelles / 4 000,00 €

Agenda : quelques dates des jours à venir


9 et 10/7 : festival de Jazz (Tourrettes), festival de danse (Callian)
19/07 : Commission Environnnement du Département  (Sillans-la-Cascade)
23 et 24/7 : fête patronale de la Saint-Martial (Tourrettes)
25/07 : Commission Permanente (Toulon)
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François Cavallier · Place de l'Hôtel de ville · Callian 83440 · France

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