mardi, janvier 01, 2019

La question de l'eau ... selon la lettre de Jean-Luc Fabre, maire de Fayence, décembre 2017

Un retour en arrière: JLF en 2017  et sa vision de l'eau.
Si les Romains captèrent au début de notre ère les sources qui jaillissent de l'éperon rocheux sous la commune de Mons pour les conduire vers Fréjus (Forum Juill.), ce n'est qu'à la fin du XIXème siècle, dans un grand élan de modernité, que les premières adductions permirent de desservir nos villages perchés. Pour Fayence, c'est en 1891 que l'eau de la Siagnole fera son entrée dans la commune.

A la veille de la Grande Guerre, notre ancien canton comptait moins de 8 500 habitants. Un siècle plus tard, nous sommes trois fois plus nombreux et le Schéma de Cohérence Territorial du Pays de Fayence, dont les derniers travaux ont été présentés au public le 8 novembre 2017, porterait notre démographie à 32000 habitants à horizon 2035, c'est-à-dire demain.

Or, la persistance de la période de sécheresse connue en 2017 montre à quel point, dépendants d'une ressource unique, nous devenons fragiles. Pourtant, depuis ces vingt dernières années, la société E2S, qui gère les sources, n'a eu de cesse d'améliorer son rendement et se diversifier, notamment par la mise en service de deux sites de forage, l'un à Montauroux et l'autre à Tourrettes.

De sensible, le sujet est devenu stratégique, d'autant plus que le contrat de concession qui permettait à la société d'économie mixte d'exploiter les sources de la Siagnole arrive à échéance fin 2018 et qu'il est question de leur avenir.
Dans ce dessein, la volonté des élus de ce territoire est unanime. Il faut conserver le modèle qui a fait son succès, celui d'une gestion publique de l'approvisionnement de l'eau brute des sources, garante d'un prix maîtrisé. Mais le cadre juridique de reprise reste à définir.
Depuis peu, l'idée selon laquelle la Communauté de Communes pourrait jouer un rôle prépondérant dans ce dossier fait son chemin, corroborée et renforcée par l'intégration des compétences « eau et assainissement » à partir du 1er janvier 2020.

Etre à la fois producteur et distributeur, voilà quel serait l'objectif!

De ce point de vue, la position de Fayence est claire : cette hypothèse de travail est à étudier avec tout le sérieux nécessaire, d'autant plus que le Département du Var ne serait pas fermé à cette solution.

Mais, quel que soit le moyen,  dans la continuité du modèle public, il faut être conscient que nous aurons besoin d'autres ressources en eau de surface, comme celles des lacs de Saint Cassien ou encore du Méaulx un jour, en complémentarité de celles de la Siagnole, si nous souhaitons continuer à grandir et accueillir de nouveaux habitants. Ce sera tout l'enjeu des débats au cours  de cette année 2018 qui s'ouvre devant nous. Car, une chose est sûre : l'attractivité de notre territoire n'est pas prête à être démentie.

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