Le candidat RN Philippe Schreck, avocat et ancien bâtonnier du barreau de Draguignan, est désormais élu député de la 8e circonscription du Var.
Je lis cet article peu élogieux sur lui publié le 18 Juin par  un journaliste au pseudonyme Jeff Martin sur le Correspondant. (*)
Le 18 juin c'était la veille du 2è tour. Lors du 1et tour il était arrivé largement en tête.  Et il  s'est imposé face au macroniste Fabien Matras député sortant.  Il a donc  fait cette semaine de fi juin son entrée à l'Assemblée nationale.

 (*) Pourquoi un tel article de journaliste la veille du 2è tour? Pourquoi cette plainte du même journaliste dont le nom est Djaffer Aït Aoudi

lu sur varmatin.com le  29 juin 2022 à 17h33 Par Vincent Wattecamps

Un avocat dracénois, proche du député RN du Var Philippe Schreck, accusé de menaces de mort par un journaliste

Après un article corrosif sur le passé de Philippe Schreck, l’entourage du nouveau député RN du Var aurait proféré des menaces à l’encontre d’un journaliste et de son épouse, avocate à Draguignan.

Draguignan n’est pas Dallas. Mais il suffit parfois d’une étincelle pour que son univers ne devienne impitoyable. Entre le 18 et le 22 juin, en pleine canicule, les esprits se sont échauffés au sein du microcosme des avocats dracénois. Sur fond d’élections législatives et de vieilles rancunes.

En cause, un article au vitriol du site d’information lecorrespondant.net titré "De Bourbon à Bourbon" revenant sur le passé soi-disant trouble de l’alors candidat RN à la députation Philippe Schreck, et notamment l’époque où il était bâtonnier (2018-2019) et président de la Carpa (1). Sous le pseudonyme de Jeff Martin, l’auteur affirme que Philippe Schreck aurait fait "voler en éclat une bonne partie des fonds dont disposait le barreau de Draguignan" à l’occasion de placements financiers risqués.

Entre calomnie et "diffamation"

Une charge qui, pour certains, flirte avec la calomnie. Et la "diffamation" selon le protagoniste. "Mais je n’ai pas envie de donner corps à ce personnage et d’emmerder un juge avec cela, plaide Philippe Schreck. Je me réserve néanmoins le droit de le faire même si je pense que ce serait du temps perdu pour la justice."

"Il n’y a rien de diffamatoire, se défend le directeur de la publication Djaffer Aït Aoudia. Les informations publiées ont été vérifiées et sont vérifiables. Quant au ton pamphlétaire du XIXe siècle employé, c’est un peu une marque de fabrique de notre site. Il n’est pas destiné à Philippe Schreck en particulier."

En tout état de cause, la parution de cet article n’est pas restée sans conséquence. "Le jour même de sa publication, j’ai reçu des menaces de mort par téléphone" assure Djaffer Aït Aoudia. À l’autre bout du fil, l’avocat dracénois Lionel Ferlaud. Ce dernier reconnaît l’appel, mais "réserve sa teneur aux enquêteurs".

Amis corses

"Il m’a dit que Philippe (Schreck) était un ami de longue date, reprend le journaliste franco-algérien dans son procès-verbal, consulté par nos confrères de Générations Nouvelles. Puis il a poursuivi en affirmant que ce qu’il venait de se passer ne se passera pas comme ça (sic): ’’Autrement, nous vous enverrons mes amis corses pour régler votre compte’’."

"J’ai des preuves que Me Ferlaud a bien tenu ces propos" poursuit Djaffer Aït Aoudia. Malgré tout, à ce stade, le journaliste ne compte pas donner suite. Mais quelques jours plus tard, le 22, son épouse et avocate Virginie Feuz est prise à partie par Sandrine Ducrocq-Schreck, ex-compagne de Philippe Schreck et également avocate, dans les locaux du barreau dracénois (2). "Devant cinq témoins", précise Djaffer Aït Aoudia, Sandrine Ducrocq-Schreck aurait crié: "dis à ton mari que ce ne sont pas des menaces, mais des promesses." Dans la foulée, le journaliste se rend au commissariat déposer plainte pour les différentes menaces de mort.

Une boule puante télécommandée?

"Je ne sais pas ce qui a pu se passer suite à la publication de cet article immonde, mais je peux vous assurer que le but poursuivi de ce texte n’était pas l’information, soupire Philippe Schreck. On est dans la méchanceté pure, l’insulte y compris raciste et y compris à l’encontre de mon père. Ce que j’ai lu m’a fait beaucoup de peine. Ce soi-disant journaliste n’a même pas cherché à me joindre. Mais je ne suis pas dupe. Dans le cadre de la campagne pour les législatives, c’était un coup bas. Tout cela était télécommandé..."

Djaffer Aït Aoudia n’est évidemment pas d’accord. Le directeur de la publication certifie avoir cherché à contacter Philippe Schreck "par texto, resté sans réponse". Et reste persuadé que le député était bien au courant de l’existence de l’article et "de tout ce qui a suivi". "Mais ce qui me choque le plus, c’est qu’on puisse menacer de mort un journaliste, en France en 2022. Notre profession a plus l’habitude d’en recevoir de la part d’islamistes… J’ai couvert l’ensemble des conflits de ces trente dernières années et je ne pensais pas un jour ne pas me sentir en sécurité ici, à Draguignan."

1. La caisse des règlements pécuniaires des avocats est un organisme sécurisant les opérations de fonds réalisées par les avocats.

2. Contacté par téléphone, Virginie Feuz n’a pas souhaité "mettre de l’huile sur le feu". Stéphanie Ducrocq n’a pas répondu à nos sollicitations.

 L'affaire Alexis Corbière et Raquelle Garrido sur le Point appelle à la prudence; tout le monde peut se tromper même les journalistes!

Autres articles sur la presse nationale

__________________________________________________________

(**)  Pour sa défense Philippe Schreck dit ceci: lu aussi sur Var Matin

 Né à Verdun en 1972, Philippe Schreck, le nouveau député de la 8e circonscription, a tout juste trois ans lorsque sa famille s’installe à Draguignan. "Mes parents, fonctionnaires, y ont été mutés en 1975. Ma famille s’y est depuis enracinée. Je m’y sens chez moi." À 50 ans, il est aujourd’hui père de deux enfants, une fille de 23 ans et un petit garçon de 14 mois.

Après un parcours scolaire classique, Philippe Schreck s’oriente vers des études de droit. À la faculté de Draguignan d’abord, puis à Toulon, avant d’intégrer une école d’avocats à Aix-en-Provence. Diplôme en poche à 23 ans, il intègre le cabinet de son père, devenu avocat. "Le droit m’a toujours passionné, confie-t-il. Avocat, c’est un métier passion. J’aime le plaisir du raisonnement et de la contradiction."

Il reprend le cabinet familial il y a une quinzaine d’années, et en installe un autre à Brignoles.

L’homme endosse en plus la casquette de bâtonnier du barreau de Draguignan. "J’ai été élu pour deux ans en 2018. J’aime me projeter dans de nouvelles expériences…"

Philippe Schreck ne s’en cache pas. "Je suis un peu un hyperactif." Hyperactif, et sportif. À commencer par le ballon rond. "J’ai été président du Sporting club de Draguignan, dans les années 2000. Je suis aussi fan de rugby et de sports mécaniques. Et j’essaie de faire le plus possible de tennis."

Quant à son engagement politique, il tombait presque sous le sens. "Quand on est avocat, on est au service de l’autre. Dans mon parcours de vie, il m’a semblé utile d’essayer de convaincre les gens, de porter mes idées, d’influer sur leur quotidien. Ce qui explique ma première candidature aux dernières municipales. Je voulais essayer de faire tourner le navire différemment. C’était une belle expérience, même si le résultat ne fut pas à la hauteur (il avait recueilli 12,60% des suffrages, contre 53,54% pour le maire actuel, Richard Strambio, N.D.L.R.)."

Reste que pour que le navire tourne mieux, à ses yeux, "il est essentiel de retrouver le respect des institutions. De l’enseignant, du policier, de l’ancien… Si on regagne cela, le "marche ensemble" se réinstallera…"