vendredi, août 19, 2022

Sécheresse: l'état des canalisations responsable de la fuite d'«un milliard de mètres cubes d'eau potable par an»

Où il est encore querstion de Seillans et de son maire.
La vétusté du réseau d'eau national expliquerait en partie le stress hydrique que connaissent de nombreuses communes aujourd'hui, selon plusieurs experts. En pleine période de sécheresse, le constat est particulièrement marquant : environ un milliard de mètres cubes d'eau s'échappent chaque année des canalisations vieillissantes sous nos pieds. En 2019, cela représentait près de 19,6 % du volume mis en distribution, soit l'équivalent de la consommation annuelle de 18,5 millions de Français. Si le taux de rendement de notre réseau tend très légèrement à s'améliorer d'année en année, nombreuses sont les communes qui auraient bien eu besoin de toute cette eau, comme Seillans (Var) ou Arbignieu (Ain), où les maires ont restreint la consommation de leurs habitants.

Un réseau vieillissant

Pour la Directrice générale du CIEau (Centre d'Information sur l'Eau), «il est évident qu'un meilleur entretien de notre réseau aurait pu limiter la casse.» Bien sûr, cette eau n'est pas totalement perdue. Elle se déverse dans les sols puis dans les nappes ou les cours d'eau, rejoint l'océan et finit par regagner le cycle naturel de l'eau. «Le problème, détaille Marillys Macé, c'est qu'elle est indisponible pendant un certain temps, et notamment à des moments où on en a besoin, comme maintenant.» D'autant plus que cette eau a été traitée au préalable pour être rendue potable.

Le coupable est tout désigné : le vieillissement. La moitié des canalisations françaises ont aujourd'hui plus d'une cinquantaine d'années. Sur les 850.000 km de réseau d'eau potable, seulement 0,61% est rénové par an selon la directrice du CIEau. Selon le dernier rapport FP2E (Fédération Professionnelle des Entreprises de l'Eau)/BIPE (Bureau d'Information et de Précisions Économiques), le gouvernement ambitionnait à l'issue des Assises de l'eau en 2018 de porter ce chiffre à 1%.

À cela s'ajoute l'apparition de cercles vicieux. Une des conséquences de la sécheresse des sols est en effet de mettre sous pression les canalisations enterrées, accentuant leur détérioration. Les réductions périodiques de débit, mises en place par certaines communes pour économiser l'eau, abîment également ces canalisations de l'intérieur.

Des disparités et un manque d'investissement

Conséquences directes du dérèglement climatique, les pénuries d'eau potable sont en voie de se généraliser. Et la prise de conscience est tardive, comme en témoigne le faible niveau d'investissement dans le secteur alors qu'une grande partie du réseau à besoin d'être renouvelé ou réparé, selon Fabienne Trolard. «On a une attitude de cigale alors qu'il faudrait plutôt qu'on soit fourmi», résume cette directrice de recherche à l'INRA (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'alimentation et l'environnement), qui pointe une certaine négligence, voire méconnaissance, des décideurs politiques sur ces problématiques. Selon la directrice générale du CIEau, «on dédie 6 milliards d'euros par an aux problèmes des fuites alors que les scientifiques estimaient en 2020 qu'il faudrait un milliard de plus chaque année». Une baisse de 9% des recettes des Agences de l'eau est par ailleurs prévue pour la période 2019-2024, par rapport à celle de 2013-2018. «Le plan de relance de 2020 prévoyait 100 milliards de budget sur deux ans, seulement 440 millions ont été alloués à la problématique de l'eau. On a toujours l'impression que les politiques ne sont pas très prévoyants sur la question», regrette Marillys Macé.

Ce manque d'investissement n'est cependant pas aussi visible dans tous les départements. En termes de fuites, des disparités apparaissent notamment entre milieux urbains et ruraux. «La densité constatée des pertes en 2016 semble relativement plus importante dans les petits services que dans les services de grande taille», constate le rapport. Alors que le taux de rendement est estimé à plus de 80% en moyenne sur le pays, celui-ci tombe à 50% pour les services desservant 1000 à 3500 habitants. «Cela est par exemple dû aux risques de glissement de terrain pour les canalisations dans les zones montagneuses», explique Fabienne Trolard. Mais outre les dispositions géographiques des territoires, une autre donnée entre en compte selon l'experte de l'INRA. «L'ampleur des fuites dépend aussi de qui gère l'eau dans la commune, si c'est une régie municipale ou un distributeur privé, comme Suez ou Veolia. Alors que ces derniers ont davantage de moyens pour faire les travaux nécessaires, de plus en plus de communes font le choix de passer en régie municipale puis abandonnent la surveillance du réseau. Mais ça ne veut pas forcément dire qu'une commune a intérêt à déléguer la gestion de son eau, nuance la docteure. Selon le nombre d'abonnés desservis par kilomètre de réseau, les entreprises savent qu'il y a moins de revenus à se faire. Pour les actionnaires, les campagnes sont moins rentables que les villes.»

Bien que la France n'ait pas à envier ses voisins européens sur l'état de ses canalisations, il y a donc encore des progrès à faire selon les deux professionnelles, qui espèrent que le sujet ne retombera pas aux oubliettes comme à l'accoutumée une fois l'été passé.

 Source le Figaro par Dorian Naryjenkoff

6 commentaires:

Anonyme a dit…

L'entretien des réseaux fait parties des obligations de base, non ? ...il faudrait que certains élus fassent preuve de moins ''légèreté'' en matière de gestion...et que la population cesse d'élire n'importe qui....c'est terminé le temps de l'open bar à la dépense par couverture en subsides de l'état ..pendant des années nombre de municipalités ont adopté une politique de dépenses non responsables, tôt ou tard le couperet tombe. Plus de source à la monnaie aucrédit, plus d'entretien ?! Le sujet de l'eau est pourtant le sujet primordial en provence...les élus oublient l'histoire et la particularité du lieu à gérer..une petite rediffusion de MANON des SOURCES leur ferait du bien...mais la recherche de satisfaction par le développement, l'accroissement à tout va est présenté tellement comme nécessaire lors d'élaboration de schéma presque ou pas du tout cohérent de territoire et réunion de gestion de territoire, soit disant. au détriment d'une recherche d'équilibre en fonction du site et de ses ressources, ..le développement recherché par des personnes non qualifiées et à mon sens mal conseillées nous mènent droit dans le mur..il faut savoir dire non !

Anonyme a dit…

Vous pensez qu’il sort que 18% du tuyaux la ? Moi je penche plus vers ce que dises les experts indépendants et non rémunérés (par les mairies ) 65 .
A montauroux ce genre de tuyau a ete installe sur des KM de la MJC ( maison des jeunes communistes a l’époque) jusqu’à Tournons sous le 3 iem mandat de Mr Kremff ( il n’y etait pour rien) . Le chef des travaux municipaux lui devait savoir ( il aurait du , tout du moins .. ) c’est le meme qu’aujourd hui ,il a fait tout les maires depuis 56 ans …( il etait pas bon dans son boulot comme indépendant )( il fallait mien manger , donc fonctionnaire c’etait plus sur et pas de diplôme requis ..) ( des centaines de réparations provisoires ,et oui provisoires ,ont ete faites sur ce petit tronçon . Imaginons sur l’ensemble des canalisations ?
Pour les sources , les vrais chasseurs de montauroux ,pourraient etre bien utiles , mais ils ne chassent plus a montauroux ,ils sont tous partis ailleur .Comme c’est bizzzzzzarrrre . Et ils attendent de pouvoir revenir chasser sur leur terre et celle de leurs ancêtres .( pour l’instant c’est réservé aux gens des villes qui ne respectent RIEN et détruisent tout . (Panons des sources j’en ai parle il y a pas longtemps , je pense qu’on se comprend bien )

Anonyme a dit…

Mais fameux chasseurs de Montauroux pourquoi ne dont ils pas elus pour diriger ?.. moi j'aimerais savoir ...alors cessez avec vos chasseurs

Anonyme a dit…

Parce qu’il ne se sont encore présentés . Il y a les pêcheurs et les boulistes , tous disparus . A montauroux et qu’à montauroux .depuis 8 ans . Vous pouvez me dire pourquoi , j’aimerai savoir moi aussi ce que vous savez ( pas grand chose je crois) .( pour les président de la pêche pur montaurousien excellent éjecter par les carpistes étranger au village ,pourquoi nle club de boules tous excellent et reconnu t Montaurousiens éjectes et meme terrain desablé pour leur nuire , pourquoi galinette vice président de la chasse depuis 20 ans pur montaurousien éjecté pour mettre un citadin et ses copains de la ville , a des tarifs de carte défiant toutes les autres sociétés qui se portent beau coup mieux .

Anonyme a dit…

Les chasseurs montaurousiens diriger des gens comme vous .? Mon pauvre couillon ! Ils détestent les lèches Culs mais a un point si vous saviez . Je prefaire pas vous en dire plus .

Anonyme a dit…

Nous sommes la ,Salute Mais Pace Pas trop .