lundi, novembre 07, 2022

Var Matin: un nouvel article sur l'eau.

 Cette fois c'est Marjorie Ughetto, guide naturaliste qui donne sont point de vue. Restrictions :  se pose déjà la question du partage.

Ouvrir son robinet pour un maximum de 100 litres d'eau par personne et par jour. Depuis des mois, le Pays de Fayence se rationne. Un cas d'école pour l'avenir. Drastique et sans précédent, les premières restrictions sont tombées au printemps, puis se sont généralisées dans le Pays de Fayence. Aux confins du Var et des Alpes-Maritimes, un chapelet de huit villages et ses 30000 âmes a réappris à ses dépens, le principe de rareté de l'eau en zone méditerranéenne. Situation isolée, ou signe avant-coureur de la raréfaction de l'eau douce -potable, alors que les scientifiques anticipent  un assèchement des sols, en toute saison, avec  une baisse de la recharge naturelle de 10 à 25 %, dès le milieu du siècle... Suite..

Ce qui m'interpelle dans cet article: question de partage? 

  1. il s'agit de partager l'eau avec les autres espèces du vivant: oui mais c'est la pluviomètrie qui conditionne cela. La Flore dont les forêts, la faune et les humains dépendent du climat et de la pluie pour se nourrir et se reproduire.  Les espèces s'adaptent à leur environnement ... dans le désert il y a aussi du vivant, différent de celui des mangroves ou des forêts tropîcales
  2. le lac de Saint Cassien est vide
  3. 80% de l'eau est utilisée par 20% de la population:  règle du 80/20 
  4. l'eau des sources de la Siagnole est un flux, pas un stock; une fois prélevée aux sources, tout en assurant le partage avec le vivant par le rejet à  la rivière, elle doit être utilisée sinon elle est rejetée dans la nature, en aval de son prélèvement - les déversoirs de trop plein.
  5. C'est si ce flux ne permet pas de maintenir pleins tous les réservoirs que la qustion du partage se posera... quelle que soit la consommation par jour et par personne. La question est comment on fera?  civisme, contrainte, pastilles etc... la Régie loue le civisme des habitants. Mais si la sécheresse persisite et s'agrave c'est tout notre éco-système régional et  local qui va être affecté - flore faune et humains

7 commentaires:

Anonyme a dit…

La question du partage de l'eau pour la consommation humaine n'est pas une question théorique pour dans 10 ans, et je pense qu'elle doit être posée dans la perspective d'une répartition juste de la ressource, et fonction de son utilité sociale.
Je partage une expérience perso à titre d'exemple, je suis à Seillans, en secteur Nord alimenté par camion-citerne depuis presqu'un an, (et aussi en zone agricole) : en juillet quand il était encore autorisé de faire la mise à niveau des piscines, la régie des eaux a refusé de me poser un compteur d'eau agricole et m'a proposé de me vendre de l'eau par camion citerne, à 20€/m3. Un peu plus tard elle m'a proposé de me vendre de l'eau brute, à charge pour moi d'assurer le transport (soit 20km AR jusqu'à la borne la plus proche). Concrètement, comme depuis 2 ans je dépends entièrement du réseau d'eau potable pour les cultures de légumes (activité professionnelle, même si c'est sur petites surfaces), j'ai arrêté de cultiver cet été et je ne sais pas si je pourrai recommencer en 2023. Je demandais 15m3 par mois, en ayant prévu de faire moins de cultures que prévu.
Donc non, je pense que la question du partage ou de la répartition d'une ressource en eau qui va plutôt diminuer qu'augmenter se pose dès maintenant. Pour l'agriculture, quelles cultures seront jugées prioritaires à l'avenir, et lesquelles seront irriguées, la vigne, les plantes à parfum, les oliviers, de futures exploitations maraichères ? Quels territoires seront desservis en eau agricole ? Je parle d'irrigation, parce que je vois que c'est porté par les chambres d'agriculture et la comcom : mais les pratiques agroécologiques qui permettent d'économiser la ressource, la récupération et le stockage des eaux pluviales, qu'en est-il ?
Pour ce qui concerne nos modes de vie accoutumés aux piscines remplies à l'eau potable : quelle est la part de notre consommation d'eau dédiée à les remplir puis à nouveau ouvrir le robinet pour compenser l'évaporation nocturne?
Encore une fois, il y a certainement des questions qu'on ne se poserait pas si les chiffres étaient sur la table : la production d'eau totale / la consommation pour l'agriculture (avec le détail cultures pour l'alimentation / autres cultures) / la consommation pour les autres activités économiques (avec le détail aussi puisque si les golfs sont aussi une activité économique, elle n'est pas de même nécessité que les boulangeries par exemple) / la consommation pour les ménages. Entre l'eau destinée à cultiver des légumes commercialisés sous forme de paniers, et l'eau destinée potentiellement à remettre à niveau une piscine, j'ai bien dû constater que l'une était prioritaire sur l'autre : est-ce que c’est çà le « laboratoire » dont parle l’article de Var Matin ? Si on a pas débattu collectivement des ces questions avant la pénurie, comment est-ce qu'on pourra le faire une fois qu'on sera dedans ?
Je veux bien apprendre qu’il y aura dans les prochaines années assez d’eau pour que rien ne change, et que seuls les gazons bien verts vont disparaitre du paysage, promis juré… Mais il faudrait évidement d'autres réunion publiques sur l'eau pour avoir une vue un peu synthétique des répartitions et des usages actuels, des données rendues publiques, des débats contradictoires faisant l’objet de compte-rendus facilement accessibles, des propositions argumentées… un peu de prospective, voire même de planification écologique tiens, c’est dans l’air (chaud) du temps

Anonyme a dit…

J’aime bien cet article .Oui et oui .

Anonyme a dit…

Vous n’aurez aucun chiffre , il y a anguille sois roche et irrégularité .
Un petit exemple le volume d’eau ( gouttes a gouttes )pour les centifolias sur des hectares prétés par la commune (sans l’avis des citoyens )et cent trois plus important que pour les légumes ? Il faut ce qu’il faut pour la milliardaire sœur déc DioR .

Anonyme a dit…

On peut se poser la question:faut il pratiquer la culture des legumes sur les hauteurs de Seillans? Ca aussi c'est un probleme.Chaque territoire ou region a ses specificités.Il faut en tenir compte:on ne fait pas de salades au Maroc mais des agrumes .On fait du blé en Brie et en Beauce.
Certains diront alors :il faut manger local! oui,mais pas à n'importe quel prix.

Anonyme a dit…

Donc on interdit les legumes , sur clés hauteurs de seillans . C’est vraiment des enfoirés ces cultivateurs de legumes . Jusqu’où peuvent aller certains . ( des salades aux Maroc vous en avez tant que vous voulez , d’ailleurs il nous les revende , du blé il y en a partout.). Les cultivateurs de seillans sont responsable des fuites et de 60% de l’eau pompée qui est rejetée on ne sait pas ou . Salles cultivateurs .

Anonyme a dit…

Je vous defie de trouver en France des salades en provenance du Maroc.En annonant des contre-vérités vous vous discreditez

Anonyme a dit…


Je réponds à la remarque sur la localisation à Seillans : si on ne peut pas cultiver des légumes dans une zone agricole, où faut-il le faire? Etre en altitude pour faire des légumes est plus interessant qu'être dans la plaine, parce qu'il n'y a que qqs jours de gel en hiver, ce qui n'est pas le cas dans la plaine. On peut donc produire des légumes toute l'année, et c'est plus compliqué en bas.
Pour ce qui est des vocations agricoles des régions (céréales, ou agrumes...), la comparaison ne se pose pas de la même façon pour les cultures légumières que pour les cultures d'exportation : historiquement, toutes les agglomérations avaient une ceinture maraichère, puisqu'il s'agit de fournir au plus prêt des lieux de consommation des produits frais qui ne se stockent pas, avec le moins de transport possible. (On produit aussi des salades au Maroc, et même dans les oasis on ne mange pas que des dattes).
Tout village, bourg ou agglomération a tout intérêt a étre approvisionne en produits alimentaire frais au plus proche.
"Il faut manger local, mais pas à n'importe quel prix" :
C'est un peu court, mais je comprends que vous sous-entendez (?) que les hauteurs de Seillans (ou plus largement les hauteurs de Callian, Mons...?) n'ont pas de vocation passée ni future pour le maraichage, mais que la plaine, une petite filière maraichage pour les cantines scolaires, pourquoi pas ?
Pour "le prix" (si c'est "le prix du produit pour le consommateur" dont vous parlez) :
alors oui une tomate provenant d'un océan de tunnels plastiques en Espagne et transportée par camion jusqu'ici sera vendue moins cher qu'une tomate locale cultivée en plein champ. Si on compare la consommation d'énergie fossile, la tomate locale est moins chère. Ce raisonnement ne marche qu'avec un coût très faible pour le transport de produits alimentaires d'un coin a l'autre de la planète.