vendredi, février 13, 2009

Sortir de la crise: modifier le système de production/consommation?

Consommateurs, nous le pouvons!
N'attendons pas que les politiques agissent. Le désastre climatique sera arrivé bien avant qu'ils aient pu mettre au point un programme d'action et quand même ils le feraient, les gens descendraient dans la rue pour dire NON NOUS NE VOULONS PAS. En revanche, comme consommateurs, nous les ménages pouvons agir tout de suite et peut-être réussir là où les politiques échoueraient. Car l'enjeu c'est le changement climatique que nous provoquons par notre utilisation frénétique d'énergie pour notre activité économique.

14 commentaires:

Anonyme a dit…

La crise, toujours la crise. De débâcle annoncée en récession avérée, notre économie est en berne. Mais tous les secteurs ne sont pas touchés avec la même intensité. Certains résistent mieux que d’autres même si l’euphorie n’est pas de mise. Parmi ces secteurs quelque peu préservés - par rapport à l’immobilier, à la construction ou à l’automobile en tout cas - figure le tourisme. Nous avons pris la température dans quelques agences de la province de Liège. Alors ? Déprime totale ? Non, les résultats sont assez rassurants.

Pour Laurence Westhof, dirigeante de l’agence Connections à Liège (rue Soeurs de Hasque), "nous ne ressentons pas vraiment les effets de la crise. Les gens réservent toujours des voyages. Par exemple, nos résultats en janvier 2009 sont légèrement meilleurs que ceux de janvier 2008. Il y a tout de même quelques modifications dans le comportement des clients : ces derniers sont notamment plus regardants et plus réfléchis quant à leurs décisions. Ils viennent plusieurs fois à l’agence avant de se décider pour un voyage. Cela est nouveau. Ils ont également plus d’exigences car ils comparent et s’informent au préalable via internet".

Pour la responsable de Connections-Liège, la nature des voyages est toujours identique à l’époque bénie de l’avant-crise financière. "Nous sommes spécialisés dans les destinations telles que les USA et le Canada, explique encore Laurence Westhof . Pour ces voyages, nos clients réservent de toute manière 15 jours voire 3 semaines de vacances. Et ils sont toujours prêts à mettre le prix pour des vacances de cette envergure. Mais on constate le même phénomène dans les autres gammes de voyage. Exemple : même pour un séjour en all-in en Turquie, les clients ne rechignent pas à mettre le prix pour avoir de la qualité".

Voilà pour l’exemple heureux. Mais toutes les agences n’ont pas le sourire actuellement. C’est le cas par exemple de Gigatour-Helios à Hannut. Pour Christiane Mélon, dirigeante de l’agence, "en 2008, nous avons constaté une chute de 20 pc de notre chiffre d’affaires par rapport à 2007 qui avait été une année exceptionnelle. Nous sortons d’une période creuse. Vers la fin de l’année dernière, novembre et décembre ont été particulièrement difficiles. En fait, les gens calculent plus qu’avant. Mais on constate déjà une reprise depuis la mi-janvier 2009 !".

Anonyme a dit…

Le gouvernement veut donner le sentiment qu’il laisse le choix aux salariés, mais derrière ce message qui peut paraître à première vue positif, il y a un changement de règle dangereux. Tant que les questions de pénibilité et de niveau des pensions ne sont pas résolues, le choix de partir ou de rester après 65 ans n’existe pas. C’est un choix illusoire pour ceux et celles qui ont eu des carrières interrompues ou tardives. C’est une imposture. Comment peut-on dire que les salariés peuvent travailler jusqu’à 70 ans, alors qu’aujourd’hui, beaucoup d’entreprises ne maintiennent pas les seniors jusqu’à 60 ans ? C’est absurde ! D’autant qu’avec la crise, ce sont les seniors et les jeunes qui en sont les premières victimes. Sous couvert de droit individuel du salarié, on détricote les droits collectifs.

Anonyme a dit…

Les profits de Total sont-ils étonnants en ce temps de crise?

Et bien Non. Ils traduisent le grand déséquilibre existant sur le marché du pétrole. En moyenne, 2008 a été une année très élevée en terme de prix des produits pétroliers, et donc difficile pour le consommateur. Mais en miroir, les compagnies pétrolières ont fait des profits record. Qui plus est, c'est un déséquilibre qui se crée sur l'augmentation du prix du baril et l'augmentation des marges de rafiinage qui, elles, sont provoquées par les stratégies des pétroliers.

Il y a donc quelque chose de choquant dans ces bénéfices records?

Oui, car ils sont réalisés sur une rente. Pas grâce à des inventions ou des créations.

Comment la société Total a-t-elle pu faire autant d'argent?

Ils ont eu huit mois splendides, liés à l'augmentation du prix du baril. A 140 dollars le baril en juillet, ce n'était même plus de la profitabilité...

C'était tout bénéf pour le pétrolier?

Total exploite des champs de pétrole et vend aussi de l'essence. Si le producteur Total a des coûts de production qui ont augmenté, quand le baril est à 140 dollars, Total (ou les autres producteurs) le vend à 140 dollars. Soit en interne, soit à d'autres raffineurs. Même si, quand il prend 140 dollars par baril, il doit reverser des royalties (totalement opaques) aux pays dont il exploite les sous-sols, comme l'Arabie ou le Venezuela. Mais, à baril à prix record, profit record.

Sans compter les marges liées au raffinage, que vous dénonciez encore ces derniers jours?

Oui, la marge de raffinage a battu des records, notamment sur le diesel. Et à la différence du prix du baril, elle a été haute toute l'année.

Que penser des déclarations de Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui se félicite de ces profits alors que les consommateurs ont connu des heures très noires à la mi-2008?

Les propos de Parisot sont fâcheux. Elle donne une mauvaise image de l'entrepreneur. Total n'a pas fait montre de plus d'innovation, de plus de valeur ajoutée en 2008. Ces bénéfices sont réalisés sur l'inverse de ce que devrait être l'entreprenariat. L'effet de rente n'est pas l'entreprenariat.

Et quid de Martin Hirsch, qui propose d'utiliser une partie de ces profits pour créer des emplois?

Nous proposons quelque chose dans ce sens depuis des années. Là dessus, les Anglo-Saxons ont une attitude pragmatique: quand il y a un gros déséquilibre dans un secteur, ils considèrent qu'il faut une mesure de correction qui rééquilibre les choses. Comme Jimmy Carter (ancien président démocrate des Etats-Unis, ndlr) au début des années 80, avec une taxe sur les pétroliers. Comme Tony Blair (ex-Premier ministre britannique) en 1997, avec une taxe sur les entreprises d'électricité, de gaz et d'eau qui avaient été privatisées quelques années auparavant et qui avaient vu leur rentabilité exploser. Comme leur prix de privatisation avait été trop bas, Blair avait créé une taxe de plusieurs milliards de livres dont les recettes avaient été affectées à des programmes sociaux.

Et vous, quelle est votre position?

Nous, ce qu'on en pense, c'est qu'on a intérêt à réduire notre consommation de pétrole, pour des raisons environnementales, et aussi sur un strict point de vue économique. Et qu'il faut investir dans des énergies renouvelables, développer les transports en commun... Le Grenelle de l'environnement a été formidable, il manque juste les financements. Et une source de financement parmi d'autres pourrait venir de Total.

Il est quand même délicat de demander à Total de creuser sa tombe ou d'acheter la corde avec laquelle il va être pendu! Non?


Non, ce qu'on leur dit, c'est: "faites du mécénat du XXIe siècle à la façon de Bill Gates". En créant une fondation ou en subventionnant d'autres activités.

C'est vrai que cela leur ferait une meilleure pub que le naufrage de l'Erika et les côtes polluées?

Mieux vaut effectivement faire une bonne opération de communication qu'attendre qu'une taxe arrive.

14 milliards de bénéfices en cette période de crise, n'y a-t-il pas quelque chose d'effarant dans cette somme?

Eux, ils disent: les bénéfices d'aujourd'hui sont les investissement pour la sécurité énergétique d'après-demain.

Comment alors utilisent-ils une somme pareille?

Si 59% va à l'investissement, Total a reversé 4,9 milliards de dividendes à ses actionnaires en 2008 (4,5 milliards avaient été reversés en 2007, ndlr). Avant, quand ils avaient autant d'argent, ils rachetaient leurs actions pour les détruire. Mais ils ont calmé les choses là-dessus, parce que cela faisait mauvais genre. Donc, quand ils font de tels profits, ces derniers atterrissent dans la trésorerie. Au 1er janvier 2007, ils avaient 2,5 milliards de cash. Au 1er janvier 2008, ils en avaient 7 milliards. Et au 1er janvier 2009, ils en avaient 12,3... Ils gagnent tellement d'argent que même s'ils voulaient le réinvestir, ils ne pourraient pas. Donc, cela atterrit en trésorerie. Actuellement, un nombre sans cesse croissant d'entreprises crève à cause de la trésorerie. Mais pas eux...
"Les moutons c'est l'heure de la pompe"..

Anonyme a dit…

De la revolte des consomateurs de guadeloupe à l'endépendance même panier ,celui de la ménagéres.
La contamination à une région française vous paraît-elle envisageable (selon Martine Aubry)?
Oui, on le voit déjà avec ce qui se passe en Martique, et à la Guyanne. La Martinique est en grève générale depuis dix jours, et réclame 400 euros pour les bas salaires. L'île de la Réunion est également en pleine ébullition, autour des questions sociales.
Et en métropole les syndicats qui rencontrent Nicolas Sarkozy, le 18 février, à l'occasion d'une grande table ronde sur le social, ont également des revendications sur la question des hausses des bas salaires.

Marcelnahif. Ne s'agit-il pas plus profondément d'une résurgence identitaire avec un questiionnement parfois confus, mais fort, à partir d'une blessure collective entretenue?
La question raciale est évidemment très présente dans les débats. L'économie locale est dominée par une dizaine de grandes familles békés qui disposent de monopoles sur tous les grands secteurs de l'économie (distribution, pétrole, BTP, hôtels). Le sentiment de vivre dans une économie post-coloniale, basée sur le modèle des anciennes plantations, est très fort.

Pouvoir accéder à l'indépendance, après les tentatives avortées des années 40 et 60 ?
Cette question est aujourd'hui soigneusement éludée par le LKP, et divise profondément la population. Aujourd'hui, le conflit se porte essentiellement sur les questions sociales, mais de nombreux observateurs sont persuadés ici qu'elle aura, à terme, des débouchées politiques, notamment à travers les prochaines élections régionales. La question de l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour, mais elle est en filigrane pour nombre de dirigeants du LKP.

Chez nous mis à part les riches qui partent à la neige ça gronde,pour preuve le monde dans les magasins à bas prix de la plaine de fayence,attention les élection européenne sont pour juin ! bonjour les résultats de mécontentements.

bernard Y

Anonyme a dit…

Y aurait il au pays de fayence une personne faisant ou ayant fait partie du groupe "Bidelberg" ?
Celui ci selon wikipédia pourrait peut être en deux mots nous faire comprendre ce que nous n'osons ou ne pouvons nous expliquer en terme de crise !
car cette crise qui en a paraît il surpris plus d'un dans son porte monnaie était belle et bien annoncée depuis 2 ans. Comment des économistes et des politiques ont ils pu se laisser surprendre ? Pouvaient ils parer ? Pourquoi ne nous ont ils pas informés avant que celle ci nous frappe de plein fouet ? A qui profite cette pseudo crise ?

pratclif a dit…

Groupe Bidelberg, voir ici.

pratclif a dit…

Le billet de Philippe Bouvard dans Var Matin du 14/02/2009 est bien vu. Voir ici.

pratclif a dit…

@Les profits de Total sont-ils étonnants en ce temps de crise?

J'apprécie de moins en moins Yves Calvi dans "C dans l'air". Il est de plus en plus triomphant; il intervient de plus en plus dans le débat avec des vues superficielles. Ses invités, experts des sujets qu'il traite, sont de plus en plus étouffés par ses "coupages de parole". Hier Jean Marie Chevallier et Bernard Maris, de même que celui de "que choisir" ont bien exprimé la situation; la proposition que Total crée une fondation pour promouvoir la recherche pour l'énergie de demain était bonne. Les pétroliers américains donnent désormais l'exemple; eux encore... avec la taxe carbone. Et la suggestion de lier pétrole et automobile va dans le bon sens.

Total a fait des bénéfices énormes en raison de leur position de producteur de brut et de la différence de prix entre le marché (97$/baril en moyenne 2008 - 142$/baril eau maxi) et leur coût de production de 10$/baril. Cela s'appelle une rente. En économie minière, où les prix sur le marché reflètent le rapport entre l'offre et la demande, les anticipations des utilisateurs et des intermédiaires sur l'avenir, cf. London Metal Exchange, la rente permet d'assurer la rentabilité normale d'une mine sur la durée de vie de ses réserves de 15-20 ans. La rentabilité normale s'exprime en taux de rentabilité interne TRI; ce TRI dépend du prix moyen de la production sur la durée de vie en monnaie constante. Exemple le Cuivre. 1.1$/livre en moyenne sur 50 ans en $ de 2000, aujourd'hui 3.5$/lb.

Pour le pétrole, je connais moins, mais les principes sont les mêmes. Mr Margerie a annoncé que l'année 2009 serait très différente. Dans les bénéfices de 2008 de 14 milliards, il y a donc une partie à mettre de côté pour tenir compte de ce processus.

Reste que la rente pétrolière est beaucoup plus élevée que la rente minière, notamment les non ferreux, c'est 5 à 10 fois plus. Cela explique l'énorme transfert de richesse des pays riches vers les pays du golf et l'extravagance de Dubai et autres pays du Golfe. Le pétrole est un bien commun de l'humanité; et surtout comme l'a dit Jean Marie Chevallier, c'est l'atmosphère cette mince couche qui nous entoure qui est notre bien commun à tous; et cette atmosphère qui se charge de plus en plus de CO2 menace la planète de changement climatique. Or le pétrole contribue pour 40% à l'énergie que nous utilisons. Les pétroliers doivent donc avoir conscience de leurs responsabilités pour ce bien commun.

Anonyme a dit…

Groupe Bidelberg


Nous, en tant que société, sommes à la croisée des chemins. Dans presque tous les coins de la planète, des points de tension commencent à se fracturer. Les routes que nous prendrons à partir de maintenant détermineront le futur-même de l'humanité. Ce fut l'ancien Premier ministre britannique, Benjamin Disraeli, qui déclara que "le monde est gouverné par des personnages très différents de ce qu'imaginent ceux qui ne sont pas dans les coulisses".

Ce n'est pas à Dieu de nous faire revenir de la "Nouvelle Ere Sombre" qui est prévue pour nous. C'EST DE NOUS QUE CELA DEPEND. Que nous entrions dans ce nouveau siècle avec un Etat policier électronique mondial ou comme êtres humains libres dépend de l'action que nous prenons maintenant ! Un homme averti en vaut deux. Nous ne trouverons jamais les bonnes réponses si nous ne posons pas les bonnes questions.

Anonyme a dit…

Ce que je pense de cette crise en tant que témoin.
Je suis un témoin affligé par un establishment financier myope, cupide, arrogant et destructeur de la planète.
Un témoin affligé par un milieu d’affaires frileux, médiocre, parasite de fonds publics et socialement irresponsables.
Un témoin affligé par des organisations d’affaires hypocrites, fallacieuses, socialement indifférentes et présomptueuses.
Un témoin affligé par des organisations professionnelles et syndicales figées, désuètes, rétrogrades et narcissique.
Un témoin affligé par une classe politique lâche, sans vision, médiocre et servile de l’establishment financier.
Un témoin affligé par un milieu journalistique, conformiste, complaisant et inféodé au pouvoir financier des empires médiatiques. Un témoin affligé par l’imposture d’une hiérarchie religieuse matérialiste, dépassée, hypocrite et acoquinée aux pouvoirs politiques et financiers.
Un témoin affligé par une population politiquement ignorante, naïve, gâtée, insouciante, peureuse, accro à la surconsommation et endettée à l’os.
Un témoin affligé qui s’accroche grâce aux rares exceptions de compétence, d’authenticité, d’honnêteté, de transparence, d’écologie, de responsabilité sociale et de solidarité humaine.

Anonyme a dit…

se poser la question sur l'influence du groupe bidelberg sur les médias et les politiques est donc une bonne question anonyme du 14 à 16 h 22 ?

Anonyme a dit…

Parmi les membres du groupe BIDELBERG on trouve Laurence PARISOT, Christine OCKRENT et ... Michel BARNIER ... dans les "people" connus du commun des français

Anonyme a dit…

GROUPE BILDERBERG un autre lien:

www.syti.net/Organisations/Bilderberg.html

Anonyme a dit…

Le porteur de sac de riz pour la photo (nanard koucheculotte)aussi a participé à une réunion du groupe BIDELBEG, strauss kan également...