dimanche, septembre 18, 2011

Réflexions sur le SCOT: l'expérience de la Provence Verte

Dans le cadre du Grenelle, un atelier territorial du "Grenelle de l’environnement et de la Provence Verte" a été conduit pour approfondir des éléments du SCOT de la Provence Verte - 37 communes en 4 intercommunalités; 95000 habitants Voici en extrait de cet atelier et de "Quelles alternatives à l'étalement urbain", le "CONTEXTE TERRITORIAL ET ENJEUX". Il montre toute la difficulté de la planification et de l'aménagement. Car l'étalement urbain est un phénomène de société lié à l'enrichissement collectif - infrastructures et services publics - et individuel depuis les "30 glorieuses" d'après 2è guerre mondiale et les 3 décennies écoulées - 1980-2010. Il apparaît désormais qu'on ne peut pas couvrir tout les territoires d'habitats diffus ni de résidences secondaires; c'est un problème de limite des ressources et de moyens des collectivités. En même temps les hommes et les femmes aujourd'hui aspirent à des conditions de vie en relation avec les moyens modernes qu'il ont à leur disposition. L'espérance de vie totale et en bonne santé a considérablement augmentée; la richesse mesurée par le PIB et d'autres indicateurs aussi; il en résulte que nos modes d'occupation de l'espace ont complètement changé par rapport à nos parents et grands-parents ... Lire.

7 commentaires:

pratclif a dit…

Au cours des dernières décennies, les évolutions de la société, les progrès techniques et l'essor de la mobilité ont conditionné des pratiques d'urbanisation qui se traduisent par un spectaculaire étalement urbain.

II s'agit aujourd'hui d'enrayer ce phénomène, dont les conséquences sont nombreuses :

- consommation d'une ressource non renouvelable : le foncier,
- disparition et morcellement des terres agricoles et des espaces naturels,
- dévalorisation des paysages du fait d'un développement déstructuré de l'habitat diffus, des zones industrielles ou commerciales...
- pollutions de l'eau et de l'air liées a l'imperméabilisation des sols et au recours systématique à l'automobile,
- dégradation du lien social entrainée par la disparition des services et des lieux de convivialité et de proximité.

Tous les acteurs de l'aménagement ont un rôle à jouer pour inverser cette tendance : les élus locaux responsables du territoire de leur commune, tous les acteurs publics les accompagnant, les professionnels qui conçoivent et réalisent les projets, et la population qui par l'expression de ses besoins influe sur le cadre de vie...

Pour construire la "ville" autrement et freiner l'étalement urbain, il convient désormais de réfléchir à de nouvelles formes urbaines alternatives à l'habitat diffus et a une densité d'habitat - exprimée en nombre de logements par hectare de foncier - adaptée aux caractéristiques de chaque territoire.

Anonyme a dit…

Il faudrait savoir ce que l'on veut, amener notre pays à 90 millions d'individus et lié exclusivement au tourisme, de masse si possible,
il faudra donc bâtir à outrance sans trop se poser des questions, soit lui conserver un cadre très humain, alors les bénéfices engendrés devraient impérativement servir au développement DES autres pays pour y fixer durablement une population tentée par notre "exotisme". Notre pays, la FRANCE est l'un des joyaux du monde, et de ce fait très sollicité, alors profitons de cette aubaine pour en faire payer le prix, fort, si possible,
et arrêtons de tout brader sur l'autel de je ne sais quoi.
L'APPAT LISSE.

Anonyme a dit…

@Anonyme de 60.23 /
Je ne vois pas en quoi les supposés "bénéfices" engendrés par un cadre "très humain" devraient servir au développement DES autres pays, comme vous l'écrivez, sans préciser d'ailleurs qu'il s'agit de pays structurellement en problèmes. Ne vous apparait il pas que NOTRE pays comporte largment sa dose de nécessiteux basiques qu'il faut bien prendre en charge et ce de plus en plus. A moins que vous suggériez qu'il faille nous ravaler au niveau des plus pauvres de la terre et ainsi " partager la soufrance" comme l'on dit dans certaines contrées?

pratclif a dit…

Je ne comprends pas ce que 60:23 et 15:16 veulent nous dire; c'est sûrement à considérer mais il faudrait peut-être expliciter. Personnellement ce qui m'intéresse dans l'expérience du SCOT de Provence Verte - ce SCOT a été le premier du Var et concerne 39 communes et 4 communautés de communes ce qui explique son intérêt et le choix de le mettre en exemple dans le cadre du Grenelle - ce sont les raisons de devoir maîtriser l'étalement urbain et les diverses solutions urbanistiques possibles comme expliqué dans le document de CAUE Morbihan et celui de la Réunion.

Application pratique au cas de notre communauté de communes du pays de Fayence? Nous avons 2 unités urbaines bien différenciées: Montauroux-Callian et Tourrettes-Fayence, entourées de 4 communes périphériques Seillans, Mons, Tanneron, et St Paul. On doit aussi considérer Les Esterets du lac de Montauroux comme une commune périphérique. Où peut-on créer des espaces urbanistiques intégrés à l'existant, assurant la mixité sociale, la mobilité??? Dans les unités urbaines. Certains des espaces agricoles résiduels sont voués à disparaître, ou leurs propriétaires attendant que leur destination change... Les gens ne reviendront pas à l'agriculture d'avant la guerre! sauf cataclysme improbable mais pas impossible bien sûr...

J'ai déjà avancé cette idée dans un autre billet en suscitant un tollé de la part d'habitants de la plaine. Mais ce sont les espaces le long de la route qu'il s'agit. Et la mobilité, il faudrait l'assurer en aménageant le chemin des Crotons de Callian jusqu'au chemin de Chambarot de Montauroux.

Quant aux autres espaces et autres communes, densifier l'existant en remplissant les trous, et peut-être si des propriétaires veulent vendre à un promoteur immobilier au prix de terrain non aménagé, développer et aménager des ensembles groupés de qualité, des petits ensembles collectifs comme les hameaux de la Boiselière à Bagnols en Forêt.

Les communes par leurs PLU, et la communauté par le SCOT, ne peuvent pas prendre une position malthusienne face à la demande de logements qui s'exerce en raison de l'attractivité de
notre territoire et des besoins des locaux. Mais il faut qu'elles maitrisent - ce qui implique freiner, voire pour certaines communes arrêter, l'étalement urbain et qu'elles suscitent une offre de logements en adéquation avec les besoins de la population attirée et de la population active travaillant sur le canton.

Anonyme a dit…

a.. 60.23 (heure planétaire surement), juste une précision : en 1985 un essai
de Marcel DASSAULT (l'avianeur) sur le FIGARO - estimait déjà une urgence - celle d'investissement massif dans les pays en "développement" afin de fixer
une légion étrangère à la recherche d'un pays de cocagne. Investissement dans des entreprises, bien entendu, pour le grand bonheur des rechercheurs d'emplois de toutes sortes, et pour le développement certain de pays en souffrance. Une hérésie ??? et bien non. Tandis que les chomeurs restant devront s'acquiter d'un travail spécifique dû à la société, dans l'environnement par exemple. Il faut savoir ce que l'on veut, surtout le bonheur de ceux qui nous envie, peut être que celà alors couterait bien moins cher que le système actuel.
diplomate ??? mate !

Anonyme a dit…

Densifiez a outrance le bati - et quel bati - de même que l'étendre a l'infini, pourvu que cela permette d'engranger les gains des "droits a batir" est non seulement une abération mais un véritable massacre qui fini par oter tout intéret a une commune ou un canton. Sauf a vouloir créer un canton-dortoir, comme il existe des banlieues dortoirs ailleurs.
Bien loin d'ici un exemple frappant est Quiberon en Bretagne sud avec sa situation exceptionnelle d'avancée en mer. La "goinfritude" des responsables locaux a même laissé se construire des immeubles type HLM années 60 sur un des plus beau sites de la presqu'ile, pas loin de la fameuse station de thalasso (d'ailleurs agrandie façon HLM elle aussi). Ne reste que quelques plages que la loi littorale a permis d'épargner (pour combien de temps). Et tous les bobos locaux et parisiens qui en étaient arrivés a vous vendre ce bled désert l'hiver comme le 21° arrondissement de Paris sont assis sur des biens qu'ils prétendent valoir cher mais que personne n'achète plus. C'est devenu une daube! Voulez vous la même chose pour ce canton de Fayence si particulier et si rare dans son attrait? Bien sur que tout le monde veut vivre au paradis, mais il se trouve que lorsque le dit paradis est sur terre la place est limitée. Ou il ne tarde pas a devenir l'enfer.

pratclif a dit…

Les exemples de la presqu'île de Quiberon, comme ceux de la presqu'île de Saint-Tropez, de Saint Jean Cap Ferrat et du cap d'Antibes sont difficiles à comparer avec nous. Il s'agit d'espaces restreints et limités, très attractifs aujourd'hui vu la richesse qui s'est constituée au cours des 3 décennies écoulées, alors qu'avant c'étaient des espaces inoccupés sauf quelques bergers et leurs troupeaux de moutons (exemple Saint Jean Cap Ferrat). Chacun de ces espaces a été organisé et aménagé différemment en fonction des besoins des habitants venus les occuper avec la "complicité" des élus de ces territoires. Voir par exemple ici, le tour de la presqu'île de Saint Jean Cap Ferrat (lien) où un sentier du littoral superbe a été aménagé dont tout le monde peut profiter. À Saint Jean, les villas somptueuses et de très bon goût sont la propriété de milliardaires, dont de nombreux russes. Rien de choquant pour ce qui me concerne puisque nous en profitons aussi! Mais ces espaces très attractifs sont très limités, ce qui explique les prix astronomiques. Revenons à notre canton... Nous n'en sommes pas là. Le territoire a aussi ses limites pour ce qui concerne certains modes d'habitat - l'étalement urbain à l'infini... mais il existe nombre d'espaces aménageables en équipements et en réseaux, pour des modes d'habitat économes en foncier, accessibles non à des milliardaires mais à toutes les couches de notre société. C'est une question de volonté des habitants et de leurs élus que de poursuivre ou non le développement de ce canton; et si oui de manière maîtrisée à travers les PLU et le SCOT.