mercredi, octobre 10, 2012

Le développement en pays de Fayence Poursuite, stabilisation ou consolidation?


Je reviens sur le sujet du développement du pays de Fayence, la croissance de la population, l'état de la plaine, les PLU, le SCOT, les 4 communes noyau et les 4 communes périphériques, etc. Clairement toute cette problématique commence avec l'attractivité du territoire cad. son climat, ses paysages encore quasi vierges, sa proximité de la côte, de Grasse et des Alpes maritimes, de l'A8, de Nice et de son aéroport. Vu ces attraits, l'afflux des immigrants depuis 3 décennies n'a pas cessé; d'autant que ces attraits se sont accentués au cours des années.
Les élus des communes ont naturellement considéré cet afflux comme positif pour leurs communes respectives; un retour vers des communes autrefois rurales, et qui avaient connu après la 2è guerre mondiale une dépopulation, les locaux étant partis, attirés vers les villes.

Ce ne sont pas les mêmes populations qui sont revenues. Attirés par le pays, les visiteurs séduits demandent des logements, comme en témoigne le nombre d'agences immobilières présentes sur le canton depuis longtemps. Ces nouveaux migrants ne sont pas tous attirés vers les villages anciens. C'est vers les espaces autour des villages, autrefois exploités par leurs habitants pour leur subsistance, que les migrants sont attirés. Les élus ont donc laissé s'installer dans ces espaces des villas sur de grands terrains. Obligés d'accompagner le mouvement, ils ont développé les infrastructures de réseaux à proximité des villages, les écoles, ouvert des espaces dédiés aux activités commerciales... et les commerçants sont progressivement venus s'y installer. Le développement de la plaine est la conséquence de cet afflux de population nouvelle.

Aujourd'hui, les élus sont confrontés aux limites de ce processus de développement. Le nouveau code de l'urbanisme et la loi SRU d'une part, les PLU, les SCOT, l'obligation d'assurer les réseaux, notamment la distribution d'eau potable traitée et l'assainissement. C'est la raison pour laquelle les élus, sous la pression des habitants s'interrogent sur un ralentissement de la croissance de la population. Mais, à mon sens, ceci ne peut être que le résultat d'une nouvelle politique de développement. Dire où on construit en fonction des caractéristiques des territoires et des possibilités des communes. C'est de ce choix que résultera le nombre de logements possibles et donc l'accroissement de la population dans les décennies à venir. Cet exercice a été commencé à Callian avec l'élaboration du PLU: 200 logements pour une population supplémentaire de 500 habitants. Mais on ne sait toujours pas où les 200 logements seraient placés.

Le développement de la plaine le long de la RD562 est l'autre sujet majeur de ce pays. C'est un espace urbain en cours de devenir. Il faut parfaire ce développement en essayent d'atteindre un bon équilibre entre les espaces commerciaux actuels, du résidentiel groupé à promouvoir, et des espaces agricoles à préserver en encourageant cette activité (exemple Tourrettes Mercuriales). Tel est le défi pour les élus futurs des deux communes les plus concernées, Montauroux et Callian.

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2 commentaires:

AdéFa a dit…

Le problème est clairement posé et nos élus doivent apporter leur réponse collective dans le cadre du SCoT en cours de réalisation par la Communauté de Communes du Pays de Fayence.
L'exercice a été retardé d'un an par le processus de réorganisation des collectivités autour des communautés de communes en application de la loi du 16 décembre 2010, avec pour nous la perspective aujourd'hui écartée, d'un rattachement à l'agglomération de Fréjus-St Raphaël.
Souhaitons que l'on avance maintenant au rythme nécessaire pour que les questions de fond soient clairement posées au moins pour les municipales de 2014.

pratclif a dit…

Les élus ne doivent pas se cantonner dans le déni de la situation de la plaine.