jeudi, février 04, 2016

"Force et Confiance" du mois de février 2016. Une soirée consacrée aux déchets

Nous avons assisté ce soir de 19h à 21h à l'apéro "Force et Confiance" du mois de février 2016. Une rencontre consacrée à la question des déchets au sens large. Après un long exposé - fastidieux, technique et administratif -   de William Dumont président de l'ABI, le débat fut lancé et les questions des participants sollicitées. Malheureusement en trop petit nombre, car nous eûmes à subir en guise de réponse, une suite de longs monologues  de la part de Michel Tosan, notre expert des déchets à la CdC.
A certain qui m'a dit qu'un sujet "aussi complexe" aurait mérité des présentations powerpoint, je réponds que ce n'est pas la méthode pour de telles réunions et que le sujet est en réalité très simple. Il suffit en effet de se référer au code de l'environnement, traduction des directives européennes en la matière: la collecte,  le traitement et l'élimination  des déchets sont obligatoires, par tous les moyens techniques disponibles à notre époque. C'est devenu simple parce que des années de travail ont conduit à cela.


Un exposé synthétique court aurait suffi à présenter le sujet, lancer le débat et échanger les perceptions des citoyens engagés que nous sommes. J'ai constaté un large consensus sur cela, de ceux avec qui j'ai parlé.  Et je dis cela pour l'usage des organisateurs de "Force et Confiance" et des futurs intervenants.

Chacun sait que la production de déchets de notre société d'hyper consommation est énorme en kg par an et par habitant. Ce sont toutes les filières de production jusqu'aux consommateurs finals qui en produisent à la source. Les entreprises et les commerces de distribution d'abord, les ménages ensuite, dans une proportion, schématiquement de 70/30 selon l'Ademe.

Les emballages semblent indispensables dans notre société. J'ai acheté cette semaine, en remplacement d'un équipement en panne, une plaque de cuisson en vitro céramique. Le volume d'emballage cartons plus polystyrène était plus important que le produit dont j'avais besoin. Mais sans l’emballage, il y a risque de casse avant la vente. J'ai porté l'emballage en déchetterie à Tourrettes.

 Il est évident que, vu la quantité de déchets de tous ordres produits, c'est à dire déchets de nourriture, vêtements, équipements, bâtiments et infrastructures après usure... on ne peut plus continuer à les entasser dans des décharges qui sont pour moi des mines à l'envers. La seule solution c'est de ne pas en produire, ou moins, et de recycler tout ce que l'on peut, ce qui passe par le tri sélectif massif. Or c'est là que les progrès sont à faire chez nous.

La multiplication des bacs enterrés et semi enterrés pour les ordures ménagères est une bonne chose; mais on en reste toujours à la situation d'il y a plus de dix ans en ce qui concerne les moyens de tri sélectif. C'est là dessus que j'aurais aimé plus d'interventions de l'auditoire; car il suffit d'aller à Cannes, à Nans les Pins, à Saint-Maximin et d'autres communes, équipées au même endroit de conteneurs enterrés de 5m3 pour les 4 produits, OM, verres, papiers et journaux, cartons.  Au lieu de cela, nos monologueurs nous ont parlé technique, coûts et difficultés administratives, normes et règlements.

Concernant les coûts, il est évident que nous devons payer le coût de collecte et de traitement des déchets que nous produisons, sous la forme de prélèvements sur nos revenus et que cela fait partie de notre pouvoir d'achat (*). Et en pays de Fayence, à cause de la grande dispersion de l'habitat, le coût de la collecte est forcément plus élevé. Raison de plus pour avoir des lieux avec des groupes de 4 bacs enterrés, bien répartis sur le territoire au lieu des seuls bacs à OM. En attendant, peut-être un jour, d'avoir du quasi porte à porte comme les bacs gris d’aujourd’hui, complétés par des bacs 3 couleurs, et des collectes spécifiques dans la semaine. C'est ici que se pose le problème de choix pour la CdC; adopter un système adapté aux spécificités de notre territoire. Et c'est ainsi que je retrouve les billets consacrés à l'étalement urbain. Tout est lié.
 (*) Bien sûr, ces prélèvements et les dépenses de la collectivité pour collecter et traiter les déchets, sont les recettes et les emplois des entreprises ou des municipalités qui les réalisent.

Plus: - Retrouver l'intervention de William Dumont ici. Merci à lui.
 - 192 billets du blog consacrés aux déchets
- Étalement urbain
- Association Force et Confiance 

2 commentaires:

pratclif a dit…

L'objet de ces réunions est de permettre les échanges entre les membres de l'association, sur des thèmes proposés, présentés brièvement par un intervenant invité. Les échanges doivent être équilibrés en temps de parole, priorité devant être donnée selon moi aux participants citoyens engagés.

Anonyme a dit…

Ce qu'on veut c'est être écoutés; on en a marre des discours genre Tosan et autres. Tosan est connu; il n'écoute que lui-même. On ne peut pas en placer une.