mardi, août 01, 2017

Des nouvelles du jas de la Maure et de Var environnement

J'apprends qu'à l'issue d'une analyse  de sol demandée à la chambre d'agriculture du Var par le propriétaire du terrain, la chambre  dit que le sol n'est pas pollué par des lixiviats de Var Environnement.  Les présumés préjudices du propriétaire à ce titre sont donc sans fondement. Adieu l'idée de demander au PLU  de Tourrettes le déclassement d'agricole en naturel pour 'y faire du photovoltaïque.
La chambre d'agriculture dit aussi que c'est un beau terrain et suggère d'y implanter de la vigne, voire d'en affecter une partie à faire du maraîchage (*).
Ces sols sont naturellement peu fertiles en raison de la roche mère cristalline... mais les rendements en céréales étaient honorables. La vigne produit dans tous types de terrains et en sols peu fertiles car les racines descendent très profondément jusqu'à la première couche d'altération de la roche mère. Il faut 4 ans pour qu'un vigne se mette à produire. Les rendements en hectolitres par hectare varient de 30 à 60 voire 90 pour des vins de mauvaise qualité... Car la qualité du vin est d'autant meilleure que les rendements sont plus faibles et le terrain peu fertile. On cite souvent le Château d'Yquem où un pied de vigne produit un seul verre de vin.
(*) Ce qui peut intéresser la commune de Montauroux et la CdC pour l'alimentation des cantines scolaires
Revoir tous les billets sur le sujet.


Fertilité des sols et rendement et qualité des raisins
    La fertilité du sol doit être limitée, afin de ne pas donner  une végétation exubérante et  un rendement élevé. Les vins seraient de médiocre qualité, dilués, sans caractères. Le rendement a un effet négatif sur la qualité des raisins (diminution des teneurs en sucre, en anthocyanes et polyphénols des baies, augmentation de l'acidité).

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  1. Rendement de la vigne kg raisin ou hectolitres/hectare
  2. Facteur sol et terroir viticole

1 commentaire:

Daniel VAJDA a dit…

L'agriculture selon Marie-Antoinette.
Au cours des dix mille ans qui viennent de s'écouler, Homo Sapiens a bien évolué.
Les petites hordes de chasseurs-cueilleurs ont laissé la place à des sociétés plus organisées dans
lesquelles des agriculteurs, nomades ou sédentaires, produisent les denrées alimentaires nécessaires
et seules quelques rares personnes gardent la nostalgie de l'heureux temps béni où la Terre
nourricière décidait seule des bienfaits qu'elle voulait mettre à disposition des humains.
La croissance démographique de notre espèce s'est accélérée au cours des tout derniers siècles et la
barre des sept milliards et demi d'habitants sur notre planète a été franchie, obligeant les
agriculteurs à s'adonner à cette économie productiviste si décriée par certains,
En effet, comment pourrions-nous accepter que de profondes inégalités subsistent indéfiniment
quant à l'accès à une nourriture saine et en quantité suffisante ?
A l'époque des Lumières, on trouve encore trace de pensées qui vont à l'encontre de cette évolution,
comme, par exemple, celle de Marie-Antoinette. J'ai vérifié : ça ne lui a pas réussi.
L'agriculture raisonnée qui s'impose aujourd'hui repose sur des méthodes rationnelles et modernes :
• analyses chimiques des sols afin de s'assurer qu'ils ne sont pas pollués ;
• évaluation de la valeur agronomique de ces sols ;
• élaboration et mise en Tmuvre d'un plan de fumure adapté aux cultures envisagées,
particulièrement dans le cadre du bio ; par exemple, il est démontré que le compost végétal
améliore la pénétration et la rétention de l'eau.
Le savoir-faire indispensable pour mettre toutes les chances de réussite de son côté se trouve dans
des structures adaptées : Chambre d'Agriculture, laboratoires et bureaux d'études spécialisés.
La place des amateurs s'est fortement réduite.
Notre intention est de développer, sur la base des considérations rapidement exposées ci-dessus, une
exploitation agricole viable sur le site du Jas de la Maure.