“Et voici le lit de la rivière, ses grands cailloux et ses déchets qui apparaissent, tandis que l’eau se retire. Avec cette image en toile de fond, si les promeneurs sur les berges n’avaient pas de manteau, on pourrait se croire au mois d’août.”

Le 4 février, La Repubblica s’est rendue à Turin, sur les rives du Pô, pour évaluer l’état de santé du plus grand fleuve d’Italie. La description qui en ressort est inquiétante : depuis les promenades qui longent le cours d’eau, on peut observer le fleuve s’amincir de jour en jour. La conséquence d’une météo devenue schizophrène.

À Turin, en effet, “il n’a pas plu depuis le 8 décembre, calcule le quotidien romain. Cela fait cinquante-sept jours [soixante et un désormais] sans précipitations.” C’est cette absence d’eau qui donne au Pô un aspect “estival”. Le géant coule beaucoup plus timidement qu’attendu en plein hiver.

Le spectre d’une “sécheresse extrême”

Une impression visuelle confirmée par les chiffres fournis par le média italien :

Aujourd’hui, le débit moyen du Pô en centre-ville à Turin est d’à peine 30 m3 à la seconde, contre 50,4 il y a un an. Près d’Alexandrie [90 kilomètres à l’est de Turin], c’est encore pire. Le débit du fleuve est de 152 m3 à la seconde contre 547 il y a un