lundi, mai 30, 2022

"Cette fois, c’est la bonne": après plus de vingt ans, le lycée va-t-il enfin voir le jour au Pays de Fayence? - VM+

source varmatin.com 26 mai  
Il est espéré depuis plus de 20 ans, sans succès. Mais une lueur d’espoir est réapparue depuis que le vice-président de Région, François de Canson, a lancé en public que "les choses sont en bonne voie".

Comme un mauvais running gag. Notamment pour les parents et leurs enfants, résidant en Pays de Fayence et qui ont comme lycée le plus proche celui de Saint-Raphaël, situé à une heure et demi de route. Un gag qui pourrait être drôle si la blague ne durait pas depuis plus de vingt ans.

"Vingt-huit ans même. Je le sais, j’ai tous les dossiers depuis le début", atteste Christine Mitchell, une mère de famille dont les deux enfants subissent un calvaire à effectuer trois heures de route quotidiennes (lire ci-contre).

Cependant, en marge de l’inauguration de la base d’aviron, à Montauroux, en début de mois, et face à un parterre d’élus locaux, le troisième vice-président de la Région Sud, François de Canson, a évoqué ce récurrent projet de lycée au Pays de Fayence.

Expliquant que "cette fois, c’est la bonne", soulignant "l’engouement que nous avons pour le lycée".

"Cette fois-ci, le Rectorat sera conscient" du besoin

Effet d’annonce opportun ou véritable avancée rendue publique? Quelques jours après cette annonce, qui a sonné comme une surprise pour beaucoup, celui qui est également maire de La Londe a accepté d’en dire plus: "Cela nous tient tous à cœur. Cette décision [d’établir un lycée sur le Pays de Fayence, NDLR.] doit être collégiale parce qu’il doit y avoir aussi la volonté de l’ducation nationale. La dernière fois, c’est ce qui avait bloqué le dossier. Et c’est parce que c’est une véritable problématique et que c’est contraignant ce long déplacement pour les enfants, que j’ai souhaité, avec le président de Région, relancer un étude pour prouver qu’il y a vraiment un besoin vital d’un lycée là."

Par le passé, toutefois, il a déjà été dit que ce bassin d’environ 30.000 habitants recelait environ 900 lycéens potentiels.

Mais si François de Canson a lancé publiquement que "les choses sont en bonne voie", c’est parce que, selon lui, "on a désormais vraiment bien avancé ensemble. Cela fait quatre ou cinq mois qu’avec le président de la communauté de communes et le député nous nous réunissons et qu’on travaille dessus. On a des éléments qui nous font penser que cette fois-ci, le Rectorat sera pleinement conscient de la nécessité d’un établissement ici."

"Que ce ne soit pas un lycée au rabais"

Les élus locaux, également interrogés, attendent de voir, mais ne cachent pas leur satisfaction. "J’en serais ravi si ça se fait, lance prudemment Jean-Yves Huet, maire de Montauroux. J’attends maintenant les services de la Région pour entamer les discussions. Mais c’est bien vraiment si le Rectorat est convaincu, car c’est lui au final le décideur, pas la Région."

Ne souhaitant pas polémiquer, le maire de Montauroux se fait ensuite malgré tout plus disert: "Tout ce que je demande, c’est que ce futur lycée ne soit pas un lycée au rabais. Et qu’il ait de nombreuses filières et un internat, notamment. Un peu comme le lycée de la montagne à Valdeblore. Ce serait un merveilleux projet".

Le député Fabien Matras va dans ce sens: "Ce doit être un lycée d’excellence, on a déterminé deux axes de travail: soit qu’il ait un internat international, soit qu’il tourne autour du sport et de la santé."

Cette seconde option tiendrait pour l’instant la corde. L’espoir fait vivre, dit-on?

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