vendredi, avril 14, 2023

Eau potable dans le Pays de Fayence: le maire de Saint-Raphaël Frédéric Masquelier met son grain de sel et tance ses voisins

Le maire de Saint-Raphaël et président d'Estérel-Côte d'Azur agglomération, Frédéric Masquelier, tance ses voisins du Pays de Fayence, à la suite de notre article sur le raccordement au lac de Saint-Cassien.

L'élu Raphaëlois assène : "Le Président de la République a lui-même rappelé le scandale que représentent les sous-investissements historiques dans certains réseaux d’alimentation d’eau potable comme par exemple dans le Pays de Fayence conduisant à des niveaux de fuite de 50%.

Les réseaux y sont tellement percés que seul un litre d’eau sur deux arrive jusqu’au robinet. Cela, rappelait-il, étant dû au fait que pendant très longtemps, on s'était habitué dans ces territoires à ne plus investir dans les réseaux d'eau et à ne plus payer le vrai prix de l'eau. Cela signifie aussi que ceux qui ont investi dans leurs réseaux pour les rendre plus performants et qui ont facturé à leurs administrés le vrai prix de l’eau se sont adaptés plus vite que d'autres''.

Les "mauvais élèves"

Frédéric Masquelier interpelle le président de la Communauté de communes du Pays de Fayence, René Ugo : "C’est cette réalité que le Président de la communauté de communes du Pays de Fayence voudrait ignorer lorsqu’il demande aux communes du littoral de partager l’effort demandé aux territoires ruraux. Nous avons l’impression d’entendre une nouvelle version de la fable de la cigale et de la fourmi où Jean de Florette aurait remplacé Jean de la Fontaine !
Ce qui est demandé, c’est une adaptation aux enjeux de l’époque, un rattrapage d’années de retard pris par insouciance ou inconscience. Les territoires vertueux et leurs administrés ont consentis depuis longtemps des efforts et leurs ressortissants aussi à travers un prix de l’eau adapté aux investissements nécessaires au maintien d’un service public de qualité (...). Que l’on envisage de mettre en œuvre brutalement ce principe de solidarité amont-aval dans la gestion de la pénurie en eau est inadmissible. C’est ignorer que l’absence d’investissement dans les territoires amont, qui se trouvent le plus à proximité des sources d’eau, révèlent en réalité une absence totale d’esprit collectif et solidaire à l’égard des populations situées en aval.
Nous attendons de l’Etat qu’il impose aux ''mauvais élèves'' de démontrer qu’ils font leur part du travail et qu’ils respectent leurs engagements, certainement pas qu’ils cautionnent les solutions de facilité – comme c’est le cas pour le projet de raccordement du Pays de Fayence au lac de Saint-Cassien, sans réfection préalable de l’ensemble du réseau - qui ne résoudraient aucune des questions de fond et priveraient potentiellement d’autres territoires de réserves pour lesquelles ils ont investi''.