dimanche, novembre 19, 2006

Nicolas Hulot: lettre ouverte au futur président de la république


Je crois que beaucoup d'entre nous vont se retrouver dans cette lettre ouverte de Nicolas Hulot, pages 11-55 de son livre sorti le 8 novembre. Pour faciliter la lecture et la relecture j'ai ajouté une table des matières. Et je pense que nous devrions demander quelque chose de similaire (en méthode) à nos futurs candidats aux élections municipales. Voir un projet. Au travail donc. Et voir mes commentaires.

8 commentaires:

Charles D a dit…

J'étais un peu inquiet de vous voir faire la promotion du livre de Nicolas Hulot.Ce dernier est certes un journaliste sympathique et compétant, mais son comportement en cette période pré-électorale est un peu ambigüe.
Par ailleurs, le livre ne nous apprend rien, il enfonce même des portes ouvertes.
Je pense que le pas est pris un peu partout en faveur des énergies renouvelables, dans les esprits, chez les hommes politiques, dans l'industrie, même chez les investisseurs.Arnold Schwarzenegger doit sa réélection dans un fauteil, en Californie, en partie parce qu'il s'est transformé en Vert.Du reste-et c'est une parenthèse mais elle n'est pas hors sujet- , il y a pas mal de points communs entre le Var et la Californie.Ensoleillement, production de vin etc...Nombreuses sont les exploitations viticoles la bas qui n'ont plus de frais d'électricité, grâce aux panneaux solaires.En été ,elles vendent du courant au réseau qui en a besoin pour alimenter la clim, en automne et hiver, elle rachètent du courant pendant la période de vinification(il faut refroidir les cuves).Quelques aides, des crédits d'impôts et l'installation est rentabilisée en 7-8 ans.Fin de la parenthèse.

L'Europe n'est pas en reste.L'Union Européenne s'est donnée comme objectif ,en 2010 ,5,75% de tous les combustibles utilisés dans les transports seront d'origine non fossile.Autre objectif: produire 18% de la totalité de l'énergie à partir d'énergie renouvelable, ce qui suppose une croissance de la production solaire de 30% par an.!!!!
Une cinquantaine de pays dans le monde ont des politiques pour soutenir les énergies renouvelables.La croissance de la demande est telle que les usines qui fabriquent les éoliennes sont sur butées et que les fabricants de silicium-qui entre dans la fabrication des cellules photovoltaïques- ne peuvent plus livrer.


En France, pas mal de subventions, crédit d'impôts, sont disponibles pour les particuliers comme pour les entreprises. Le rachat de courant par le réseau à un prix intéressant peuvent rendre ces investissements attractifs.Curieusement, peu d'artisans font la promotion de ces solutions.Les municipalités devraient elles refuser le permis de construire pour des maisons qui ne sont pas équipés pour capter l'énergie renouvelable,ainsi que pour récupérer l'eau de pluie?Ne serait ce que pour lancer la machine.Peut être, après tout, avez vous raison de faire la promotion du livre de Mr Hulot.
Tout cela pour conclure qu'il y a d'autres livres dont on pourrait faire la promotion en ce moment.Je veux parler de "La lettre ouverte aux candidats" de Michel Camdessus ex FMI, lui, au moins on sait pour qui il roule, et ceux de Martin Hirsch, Président d'Emmaüs France,sur l'exclusion.Je n'en ai lu aucun, mais les auteurs sont intéressants et les sujets importants.

Charles D

Charles D a dit…

J'ai oublier de parler du fer-routage. Ca, c'est un véritable défit.Et c'est une vrai solution.La Suisse s'y est lancé avec passion et moyens.
En France, j'ignore la position des uns et des autres, personne n'en parle, pas même le commissaire européen chargé des transports. Mr.Hulot en parle t'il dans son livre?
A suivre....

pratclif a dit…

Ces commentaires très intéressants montrent que nous sommes de plus en plus nombreux à nous préoccuper d'écologie, de développement et d'économie durables. Les énergies renouvelables en France sont encore loin derrière d'autres pays européens, notamment le Danemark pour les éoliennes, l'Allemagne pour la biomasse, l'Autriche et la Finlande pour la filière bois. Il est vrai que nous avons le nucléaire, qui nous donne le kWh le moins cher d'Europe et cela n'incite pas suffisamment à l'économie; ce prix du kWh ne tient pas compte non plus de coûts sociaux et cachés que sont le traitement des déchets radioactifs et le démantèlement des centrales en fin de vie (ce que l'on veut ignorer). Autrement dit l'électricité n'est pas assez chère. Il y a aussi les règlements des POS de certaines communes qui interdisent l'installation de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques dans certaines zones. Et la filière bois est encore peu développée. Quant à la biomasse, il n'y en a pas encore dans le Var. Voir les dossiers que j'ai élaborés pour la filière bois pour le chauffage de bâtiments collectifs et la biomasse pour la production d'électricité vendue au réseau (Allemagne).

pratclif a dit…

Concernant la lettre ouverte de Michel Camdessus ex Directeur Général du FMI, voir le propos sur le lien suivant. Le livre mérite d'être lu. Mais ma lettre ouverte aux élus actuels et futurs du Var en reprend largement les thêmes... Evidemment Michel Camdessus ne plait pas à l'ATTAC ni à son économiste Bernard Maris. Quant à Martin Hirsch sur l'exclusion, il est bon de lire ceci. Le rapport Cahuc Kramarz, plus technique certes, est très complet sur ce sujet.

La grande critique des économistes d'Attac est que les "gourous" n'ont pas vu venir les crises financières, asiatique, mexicaine et argentine. J'ai élaboré autrefois sur ce sujet un dossier explicatif. Avant la crise thailandaise, toutes les banques et sociétés financières en France proposaient des fonds communs de placement à haut rendement mais qualifiés de risqués; il s'agissaient d'investissements en hôtels de luxe, golfs, bureaux dans Bangkok. C'est la cupidité des banques, investisseurs et des épargants qui a conduit à cette crise là. Il n'était pas nécessaire d'être gourou, du FMI ou de la Banque Mondiale, du Crédit Lyonnais ou d'ailleurs pour prévoir que cela ne pouvait pas être une affaire durable. Simple bon sens... L'explosion des m2 de bureaux dans Paris a été du même acabit.

Charles D a dit…

Je ne suis pas aussi sûr que vous que le coût de démentelement des centrales nucléaires et du stockage des déchets ne soit pas pris en compte dans le prix du Kwh vendu par EdF.La comptabilité nationale ne l'autoriserait pas.Par contre, on peut s'interroger sur la valorisation de ce coût.Car il ne peut s'agir que de projections et d'estimations, aucune centrale de type PWR n'ayant encore été démentelée en France.Et la, on peut s'attendre à des surprises.Le coût du retraitement du combustible est lui pris en compte à son juste coût, car l'usine de retraitement de la Hague tourne et facture. Je crois que les coûts de stockage sont faibles par rapport aux coûts de kwh produit.

Quant au FMI, aux "gourous" etc.., le rôle du FMI n'est pas de prévenir les crises financières dans les pays émergeants, mais de corriger au plus vite une fois que la crise est là.Les potions sont radicales, inhumaines, mais elles marchent.
Sur les origines de la crise elle même, on lira avec intéret un livre de Joseph Stiglitz, ancien "Chief economist" à la Banque Mondiale et de ce fait critique du FMI et de M.Camdessus.Le processus est bien décrit, à partir du" concensus de Washington" jusqu'à la libération totale du marché des capitaux dans des pays qui n'avaient pas la taille suffisante pour absorber le flux collosal d'argent qui s'y déversait, au détriment de l'épargne privée locale.Enormement de richesse fut détruite,mais le pompier Camdessus a bien fait son boulot et la plupart de pays s'en sont sortie assez vite, sauf l'Argentine, mais pour d'autres raisons.
L'apport de capitaux aux pays en développement est indispensable à leur essort, comme l'eau l'est à la plante.Trop peut la noyer.
Quant à Attac, comme ils n'ont jamais été aux affaires, ils ont beau jeu de critiquer,c'est une critique utile,certes, elle nous épargne la pensée unique, même si elle n'est pas toujours adogmatique.
Charles D

pratclif a dit…

Lu dans l'Express:

Dans la même quinzaine, on a vu les photos spectaculaires de Yann Arthus-Bertrand montrant le Kilimandjaro déplumé, sans ses neiges, et l'on a immédiatement entendu le refrain sur le réchauffement de la planète et lu dans la revue Science un important article d'une série d'éminents glaciologues qui montre que, en trente ans, le volume des glaces antarctiques n'a pas varié (1). Tous les spécialistes sont d'accord: si un réchauffement général du globe a lieu, il sera beaucoup plus important près des pôles qu'à l'équateur. Or ces auteurs expliquent qu'en certains endroits du continent Antarctique il y a une destruction massive de la banquise, mais qu'ailleurs il y a épaississement de la glace.

Alors, y a-t-il ou non réchauffement climatique? L'argument du Kilimandjaro paraît imparable. On le voit, on le touche. Certes, mais les choses ne sont pas si simples. La disparition progressive des neiges du Kilimandjaro est souvent attribuée à des phénomènes locaux, et au premier chef à la désertification de l'Afrique de l'Est. Récemment, dans la revue Nature, des chercheurs français ont montré que cette désertification était largement due à des mouvements tectoniques responsables de la remontée progressive du continent africain, modifiant la circulation météo. L'effet de serre n'a aucun rôle majeur là-dedans.

Après le mois d'août qu'a connu la moitié nord de la France, les Cassandre du réchauffement auront du pain sur la planche pour faire avaler leurs certitudes à nos compatriotes. Il y a sans doute un changement climatique, mais ce dernier est caractérisé plus par de brusques fluctuations, à la fois dans l'espace et dans le temps (la canicule ou l' «été pourri» en sont des exemples, comme les tornades extrêmes ou l'augmentation des inondations), que par un réchauffement général. La cause de cette modification climatique est inconnue. Est-ce l'homme? Est-ce la nature?

Les archives glaciaires ou historiques nous indiquent que le climat est un phénomène capricieux. Les théories météorologiques mathématiques le confirment. Donc, prudence. Mais la dénonciation de la responsabilité de l'homme quant au réchauffement de la planète permet de ne rien faire (les effets des mesures préconisées ne se feront sentir que dans un demi-siècle!). En revanche, la lutte contre les théorèmes extrêmes peut être menée avec des résultats! Toutefois, comme ce n'est pas à la mode, on reste passif. En attendant, l'écologie de l'impuissance protestataire est devenue un business très lucratif pour quelques-uns!

(1) A. Monaghan et al., Science, vol. 313, 11 août 2006

pratclif a dit…

Voir la tendance des votants internautes sur Nicholas Hulot.

pratclif a dit…

Voir le site d'Hubert Reeves.