mardi, juin 09, 2020

Décharges illégales: vaste coup de filet dans le milieu du BTP dans le Var et les Alpes-Maritimes


Enfin ça recommence à (re)bouger. Les déblais d'un  endroit sont les remblais d'un autre  avec tous les risques sanitaires possibles.
 Le parquet de Draguignan a annoncé ce mardi l'interpellation de onze personnes dans le cadre d'une enquête de longue haleine sur "un vaste système de déversement illicite de déchets de chantiers".

Le coup de filet a été lancé ce mardi matin dans le Var et des Alpes-Maritimes. "Six sièges de sociétés de travaux publics et deux chantiers" ont été ciblés dans ces deux départements.
Cette opération "Terres Brûlées" est l'aboutissement d'une enquête initiée après plusieurs dépôts de plaintes à Nice et à Draguignan. La section de recherches de Marseille et le groupement de gendarmerie du Var ont alors été saisis pour l'ensemble des faits.
Une vingtaine de décharges illégales
"Des centaines de milliers de mètres cubes de terre, de béton, de ferraille et de goudron ont été déversés sur une vingtaine de sites irrémédiablement défigurés entre Fréjus, Le Luc-en-Provence et Trans-en-Provence dans le Var, jusqu'à Sospel dans les Alpes-Maritimes."
Selon le parquet de Draguignan, qui a ouvert une information judiciaire pour de multiples délits (gestion irrégulière de déchets en bande organisée, escroquerie, blanchiment, etc.), "le système" en cause avait été mis en place il y a "plusieurs années".
Des entreprises locales de BTP, "dont certains dirigeants ont des antécédents judiciaires", auraient mis en place une filière clandestine d'écoulement de gravâts sur des terrains privés ou publics "en trompant ou en menaçant les propriétaires".
Des risques pour la santé
"Le coût de remise en état des terrains est considérable, quand elle est possible, précise le procureur de Draguignan dans un communiqué. Des pollutions par des produits dangereux pour la santé, par exemple des métaux lourds, sont à craindre".
L'opération Terres Brûlées a mobilisé près de 200 militaires de la section de recherches de Marseille, des groupements de gendarmerie du Var et des Alpes-Maritimes, de la gendarmerie mobile de Hyères, appuyés par un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie.
Des agents de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) et de la Direction des finances publiques (DRFiP) ont également participé aux investigations.
Plusieurs camions et engins de chantier ont été saisis, tandis que les onze suspects interpellés ont été placés en garde à vue, a indiqué le parquet de Draguignan.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Une entreprise du canton concernée ?
Merci.