Le constat est alarmant et il faut trouver des solutions. La ressource en eau en Dracénie n’a jamais été aussi basse. Et il faut trouver des solutions collectives, rapidement. C'est le message qu'a dressé de façon alarmante, Christophe Carrière le vice-président délégué à l’eau de Dracénie Provence Verdon agglomération (DPVA).
Pour lui, la priorité est de trouver de nouvelles ressources en eau et parmi les solutions envisagées: un raccordement au camp militaire de Canjuers.
Une ressource existante et inexploitée?
Pour lui, l'idée fait sens. "L’armée possède une ressource existante et exploitée. Celle-ci est structurée et exploitée comme le serait celle d’une commune, avec un réseau, un bassin, une station d’épuration… Notre objectif est de pouvoir nous y connecter. Nous travaillons là-dessus depuis un an…", dit-il.
La réflexion est plus qu’engagée donc. Les études, menées. "Nous demandons aux militaires une alimentation de 500 m3 par jour. On sait qu’ils sont en capacité de nous les donner", enchaîne l’élu.
Avant de préciser: "Nous ne sommes pas là pour nous approprier des productions… Simplement pour compenser nos risques.
Ce raccordement est une solution durable dans le temps pour faire face à une problématique qui ne disparaîtra pas.
"Tout du moins pour sécuriser les communes de Châteaudouble, Montferrat, et Bargemon."
Une sécurisation totale? Pas vraiment. "Si les sources de La Madeleine et de l’Adoux sont à sec, on sait aussi que ces 500 m3 ne seront pas suffisants…" Une décision est d'ailleurs attendue ce vendredi 7 avril.
Deux mois de travaux pour raccorder les réseaux
Sur le sujet, une réunion est programmée ce vendredi avec Sylviane Bourguet, directrice des territoires, de l’immobilier et de l’environnement du ministère des Armées. Autant dire que Christophe Carrière en attend beaucoup. "Depuis un an, nous avons tapé à beaucoup de portes. L’armée est à l’écoute et semble ouverte… On espère obtenir un accord aujourd’hui."
Si le feu vert est donné, débutera alors un chantier conséquent. "Nous sommes prêts, dans les starting-blocks. Dès lors qu’on nous en donne l’autorisation, nous prévoyons six à huit semaines de travaux pour raccorder les réseaux."
Mais l’accord de l’armée ne sera pas le seul à obtenir. L’Agence régionale de santé (ARS) a aussi son mot à dire. "Le camp n’est pas placé sous la juridiction de l’ARS. Il nous faut donc présenter un dossier structuré pour que l’ARS nous donne à son tour l’autorisation de transformer l’eau militaire en eau civile, pour imager."
Dans le cas contraire, l’eau récupérée ne serait pas considérée comme potable… "Mais néanmoins utile en matière de besoins sanitaires, notamment." Si Christophe Carrière se dit confiant quant à l’issue de la décision, une confirmation est attendue avec impatience.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire